Inculpé dans une affaire de production de fausses quittances pour justifier le reversement au fisc de 280 millions de frais de TVA, l’ex directeur général de la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb), David Babalola a comparu une nouvelle fois ce mardi 8 mai 2018, devant le Tribunal de première instance de Cotonou en présence de ses avocats conseils et des autres mis en cause dans le même dossier. Le dossier est mis en délibéré pour le 29 mai 2018 prochain et David Babalola est retourné en prison après son audition. Dans leur réquisitoire, la partie civile et le ministère public ont évoqué un certain nombre d’actes pour justifier la culpabilité de David Babalola. Ils en appellent donc une peine d’emprisonnement de cinq ans contre le Dg Soneb plus une amende de deux cent millions à payer à la société en guise de dommages et intérêts. La cour a, à la suite des débats mis le dossier en délibéré pour le 29 mai 2018.
Après plusieurs reports, l’affaire dite de quittances falsifiées de la Soneb tend ainsi vers son épilogue. Pour rappel, tout a commencé après un contrôle opéré par le Bureau d’Analyse et d’Investigation de la présidence de la République. Les résultats de ces enquêtes avaient révélé une fraude mettant en jeu des falsifications de quittances d’impôt. Quelques-uns des collaborateurs de l’ex-Dg David Babalola et lui-même sont soupçonnés d’avoir falsifié des quittances d’impôt pour justifier le reversement au fisc des frais de Tva s’élevant à 280 millions de FCFA. Des taxes qui n’auraient jamais été versées aux impôts. Ainsi, lors du Conseil des ministres du 28 octobre dernier, le gouvernement avait décidé d’engager des poursuites judiciaires contre les responsables du ministère de l’énergie et de l’eau indexés par le rapport de contrôle du Bureau d’ Analyse et d’Investigation. David Babalola a été alors mis sous mandat de dépôt, le 07 novembre 2017. Mais lors de sa dernière comparution, l’ex Dg de la Société nationale des eaux du Bénin avait nié les faits qui lui sont reprochés. Il avait accusé ses collaborateurs de l’avoir induit en erreur, dans le seul but de l’humilier. Après l’audition d’hier, tous les regards sont tournés alors vers le 29 mai prochain pour le délibéré.
Yannick SOMALON