A l’occasion du Sommet Africain de l’Internet qui se tient à Dakar, au Sénégal, l’Internet Society (ISOC) et la Commission de l’Union Africaine ont dévoilé mercredi un ensemble de nouvelles lignes directrices qui soulignent la façon dont la protection de la confidentialité et l’utilisation responsable des données personnelles sont des facteurs critiques pour l’établissement d’une meilleure confiance envers les services en ligne, et dans le développement de l’économie numérique en Afrique.
Les lignes directrices pour la Protection des Données Personnelles en Afrique sont proposées et développées par l’Internet Society, une organisation internationale à but non lucratif qui encourage le développement ouvert, l’évolution et l’utilisation d’Internet, et la Commission de l’Union Africaine afin de faciliter la mise en œuvre de l’Accord de l’UA sur la Sécurité en ligne et la Protection des données (connu sous le nom ‘’Accord de Malabo”), signé en 2014.
Ces lignes directrices recommandent un éventail d’actions à effectuer sur le plan régional, national, organisationnel et individuel par les gouvernements, législateurs, citoyens et autres intervenants. Parmi les recommandations à l’encontre des gouvernements figure l’incitation à respecter et protéger les droits des particuliers et la confidentialité en ligne et hors ligne.
« De récents événements qui ont marqué l'International, ont démontré que l’absence de protection appropriée des données personnelles peuvent avoir un impact important, non seulement sur les individus concernés, mais également sur la société en général, au point de mettre en danger les systèmes démocratiques », annonce Dawit Bekele, directeur du Bureau régional d’Afrique de l’ISOC, dans un communiqué publié par l’Organisation de la presse africaine (APO).
Les deux principes clés des lignes directrices incitent tous les états membres de l’UA à reconnaître la confidentialité comme la base de la confiance dans l’environnement numérique, et l’importance d’une utilisation durable et responsable des données personnelles dans l’économie numérique.
« L’Accord de Malabo est le premier pas vers un cadre législatif national pour la sécurité en ligne et la protection des données en Afrique. Ces lignes directrices proposées aujourd’hui offrent un chemin à suivre pour les états membres qui ont signé l’Accord, et inspireront d’autres pays à nous rejoindre », annonce Moctar Yedaly, chef de la Division de la Société de l’Information, de la Commission de l’Union Africaine.
cmas