Au cours de la plénière de ce lundi, les députés ont exigé que les coupables soient livrés à la justice. En effet, le rapport d’audit technique, juridique et financier du chantier de construction du siège de l’Assemblée nationale a été présenté aux députés dans la matinée du lundi 07 mai à Porto-Novo. Il en ressort que l’exécution des travaux dudit chantier a été marquée par de nombreux et graves dysfonctionnements à tous les niveaux. Sur le plan organisationnel par exemple, révèle le rapport, c’est l’intrusion permanente de yayi et de son Gouvernement, alors qu’ils n’ont ni l’intelligence, encore moins les compétences indispensables, qui a entravé la bonne exécution de l’ouvrage.
Cette communication du gouvernementale sur le siège de l’Institution parlementaire, à l’hémicycle, a suscité l’indignation et la révolte de tous les parlementaires, toutes tendances confondues. Au regard des explications fournies par l’expert en bâtiment sollicité à cet effet, le Parlement béninois ne jouira plus de ce siège moderne situé à l’entrée de Porto-Novo. Des explications de l’expert, la construction du bâtiment a connu beaucoup de malformations : des chaînages mal posées, des poutres irrégulières et non adaptées, des briques qui tombent, bref de petits détails qui font douter de la qualité des travaux réalisés sur le chantier. Au cours des débats, les députés, dans leur ensemble, ont déploré la situation actuelle dudit siège et ont demandé que les responsabilités soient situées. Toutefois, la plupart d’entre eux ont suggéré que les travaux soient arrêtés sur le chantier, et qu’un nouveau site soit trouvé pour construire le siège dont rêve le Bénin pour son Parlement. La poursuite éventuelle des travaux sur l’actuel chantier du siège du Parlement requiert un complément supplémentaire de fonds évalué à 22 milliards de Fcfa, un montant égal à la valeur actuelle de cette bâtisse qui est une honte nationale, selon les dires du député Arifari Bako. D’un montant prévisionnel global de 18 milliards 500 millions environ, 22 de milliards Fcfa ont déjà été versés, à la société Serhau-Sa, maître d’ouvrage délégué qui a déjà engagé environ 20 milliards de francs CFA. Pourtant, le taux d’exécution physique du chantier est de 45.71% contre 56.19% de taux d’exécution financière. L’histoire retiendra que le siège de l’Assemblée Nationale est un dossier de mauvaise gouvernance. Au cours des débats, les parlementaires ont dénoncé une mauvaise gouvernance politique, administrative, technique et financière. Dans cette mauvaise gouvernance, les responsabilités pourraient être situées, au niveau des cadres, d’une part et de certains ministres, à l’époque des faits et des députés qui ont pris des marchés. David Gbahoungba, député de la 7è législature, après quelques interventions incisives de ses collègues, a demandé que la projection du diaporama prenne en compte les lots 1, 2 et 3 et qu’on tienne compte des niveaux de décaissement et d’un certain nombre de paramètres afin de bien situer les responsabilités.
La justice doit se saisir du dossier
Vu que c’est l’argent du contribuable qui a été dilapidé dans un projet en passe de devenir un éléphant blanc, les députés ont souhaité que la lutte contre la corruption engagée par le Chef de l’Etat n’oublie pas le ce chantier. Pa ailleurs, le député Bida a félicité le Président Patrice Talon pour son engagement et son courage pour la lutte contre la corruption. D’autres députés du Bmp ont même invité le chef de l’Etat à mener la lutte sans relâche et dans tous les sens. Mieux, ils recommandent qu’elle soit étendue aux autres éléphants blancs : chantiers de Maria Gléta (40 milliards), logements sociaux (650 logements en ruines et abandonnés dans la brousse sur 1000). Plus jamais ça ! ont clamé les élus du peuple. Dans cette lutte contre la corruption, les députés du groupe parlementaire Bénin Uni et Solidaire se disent prêts pour accompagner le gouvernement.