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Scandale du siège de l’Assemblée nationale - Jean Michel Abimbola décidé à envoyer les députés impliqués devant la justice
Publié le lundi 14 mai 2018  |  24 heures au Bénin
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© Autre presse par DR
Le ministère de la culture de l`artisanat de l`alphabétisation et du tourisme Abimbola Jean-Michel




Ancien ministre de la culture du gouvernement de Boni Yayi, député à l’Assemblée nationale, coordonnateur du Bloc de la majorité parlementaire (Bmp), Jean Michel Abimbola était l’invité de l’émission Hebdo du vendredi 11 mai 2018. Il a été question pour le député de réaffirmer son engagement à aider le gouvernement afin que les mis en cause dans l’affaire construction nouveau siège de l’Assemblée répondent de leurs actes.

Considéré comme un scandale mettant en jeu un réseau bien ficelé, le rocambolesque dossier du chantier de construction du siège de l’Assemblée nationale fait sortir les politiques de leur gong. Après la sortie médiatique de quelques députés du Bloc de la majorité parlementaire, le jour même de la présentation du rapport par les ministres de la justice et celui du cadre de vie, chacun se dit prêt à ce que les coupables soient poursuivis. Ainsi, Jean Michel Abimbola reste déterminé à accompagner le chef de l’Etat dans ce sens.

Coordonnateur du Bmp, le député se dit apte à aider le gouvernement à voir clair dans ce dossier. Il réaffirme son engagement à faire rendre gorge aux coupables dans ce dossier. Ayant aidé le gouvernement jusque-là dans ses combats pour le Bénin révélé, le Bloc de la majorité parlementaire se dit à nouveau engager afin que chacun répondre de ses actes dans le dossier du siège de l’Assemblée. Confiant de sa détermination, Jean-Michel Abimbola dira néanmoins qu’il n’a pas l’assurance que tous les votes de ses collègues, membres du Bmp iront dans le même sens. Si déjà les rumeurs font état de l’implication de tel ou tel député, il y a lieu de douter de la franchise de ses pairs dans ce dossier à les envoyer répondre devant la justice. « Je travaille à ce que nous comprenions tous, que c’est l’intérêt de tous d’aller vers la lutte contre l’impunité, d’aller vers le rétablissement de l’image du politique », explique le coordonnateur. « Ne pas lever l’immunité d’un député cause plus de tort à la démocratie et à l’institution parlementaire », ajoute-t-il. Pour lui, la détermination des uns et des autres devra pousser chacun à mettre à la disposition de la justice, les coupables. Jean Michel Abimbola déplore ce qui s’est passé avec l’argent du contribuable dans cette affaire. Pour lui, « c’est une honte ce siège. Les députés n’iront pas dans ce bâtiment qui s’enfonce au jour le jour »

Les mis en cause

Pour le député de la 22ème circonscription électorale, « ce sont des personnes morales qui sont en cause et non des personnes physiques ». M. Abimbola confie que le pas des députés est déjà une avancée dans ce dossier, si cela se réalisait effectivement selon le processus. C’est d’ailleurs selon lui, la suite logique des choses avant une procédure judiciaire. Il s’est dit très choqué puisqu’ils n’ont pas de bureau actuellement même avec le nouveau bâtiment inauguré dernièrement qui ne couvre pas le besoin. « Les députés sont mal logés », déplore-t-il. Cette difficulté que traversent les députés ne garantit pas la confidentialité des dossiers qu’ils gèrent chaque jour. Cela ne reflète non plus selon lui, d’une bonne image de l’institution qu’est le parlement. « Il se pose donc la question de l’image de l’institution », affirme-t-il. La question de la levée d’immunité des anciens députés notamment le cas de Barthélémy Kassa n’a pas laissé indifférent le coordonnateur du Bmp. « J’ai voté contre la levée de l’immunité d’un ancien ministre parce que la procédure était biaisée », déclare-t-il. Pour l’ancien ministre de Boni Yayi, « il ne revenait pas à un président de la République de demander la levée de l’immunité d’un ancien ministre devenu député mais à la justice ». Loin de là, Jean Michel Abimbola révèle qu’ « on voulait nous manipuler ».

Pour lui, la volonté réelle n’était pas la levée de l’immunité mais juste faire de l’affichage. « Et nous avons dit non », a confié Jean-Michel Abimbola pour justifier son refus de lever l’immunité de son ancien collègue du gouvernement Boni Yayi. Sur d’autres dossiers notamment Maria Gléta, le député de la 22e circonscription électorale dira qu’une commission statue sur cela. Il reste que le rapport soit déposé. M. Abimbola n’a pas abordé que les dossiers de scandale. Il a fait cas de la proposition de la loi portant code pastoral en République du Bénin. « Après le séminaire d’imprégnation, la nouvelle version du texte de loi a été envoyée au gouvernement pour étude », confie-t-il. C’est une proposition des députés Eric Houndété et Robert Gbian, respectivement premier et deuxième vice-président de l’Assemblée nationale. Jean Michel Abimbola ajoute que le texte est envoyé au gouvernement et les travaux pourront reprendre après son avis afin de mettre un terme aux conflits entre éleveurs et agriculteurs.

Giscard AMOUSSOU
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