Invité sur Zone franche de Canal 3, ce dimanche 13 mai 2018, le président du parti Rassemblement des Béninois pour une nouvelle vision (RBNV) a parcouru les grandes questions d’actualité de ces derniers jours.
« Participation du parti pour les deux ans de Patrice Talon ». C’est sur ce thème que Auguste Vidégla a fait sa lecture du Nouveau départ. Membre de l’Union fait la Nation, Auguste Vidégla a pendant 90 min faire l’éloge du chef de l’Etat en parcourant quelques actions qu’il juge Indispensables. Mettant l’accent sur le rôle de son parti aux côtés du Nouveau départ, M. Vidégla estime que le RBNV est très actif derrière le chef de l’Etat. Le RBNV est un parti qui prône la nouvelle vision de développement notamment celle voulue par le président. « Créer en 2017, le projet de société de Nouveau départ et celui de nouvelle vision concourent sur certains points. Nous avons donc accepté de faire avec le président », explique-t-il. « Depuis 2010, nous avons mené toutes actions avec l’UN. Ce qui a fait que nous n’avons pas une audience comme cela se doit. Durant 7 ans, nous avons travaillé aux côtés de l’UN suivant une vision que nous avons atteint ››, rappelle le président du Rassemblement des Béninois pour une nouvelle vision. Il confie que le RBNV a passé deux mois à étudier le projet de société de chaque candidat. « Il s’est fait que le projet de société de Patrice Talon est le seul qui a fait le diagnostic exact, la solution à apporter, les moyens de mise en œuvre ». Présents dans 13 communes, le président du RBNV pense qu’« aucun parti au Bénin n’a d’encrage dans toutes les communes ».
Gestion du pays
La gestion du pays incombe au chef de l’Etat qui est le seul à savoir avec qui travailler. Auguste Vidégla affirme que « nous avons élu un chef d’État pour travailler pour tout le pays et non pour l’intérêt des individus. Nous devons lui laisser le temps pour travailler réellement ». Selon lui, le RBNV participe à la gestion du pays. « Nous devons considérer le mandat du président Talon comme une bonne façon d’aller vers le développement. Le Bénin à des défis énormes et les défis ne sont pas de servir un parti ou un autre. On ne fait pas de la politique pour gagner quelque chose », fait-il savoir. « Il faut faire la politique pour développer », a-t-il ajouté. Pour celui-ci, « l’UN pouvait être la plus belle organisation politique de notre pays ». Mais aujourd’hui, confie-t-il, « l’UN est entrain de se réorganiser ». « Nous étions dans une alliance avec des textes clairs. Est-ce que les textes sont appliqués ? L’organisation est faite de telle sorte que certains sont lésés par rapport à d’autres », déplore-t-il. Bien qu’il soutienne toujours que « c’est une bonne organisation », il dira qu’« il y a encore des choses à faire ». Abordant la question de l’impunité, M. Vidégla pense que la justice doit faire son travail. Pour lui, « le Nouveau départ c’est une rupture de mentalité ». L’audit a permis de mettre à nu un certain nombre de choses. Ce qui fait qu’il apporte son soutien sans ambages à cette détermination du chef de l’Etat. « Je les apprécie dans le sens de la détermination du Nouveau départ à lutter sans état d’âme contre la corruption », martèle-t-il. Il souligne que « le gouvernement fait son travail en mettant les gens à la disposition de la justice quitte à elle de faire le reste et de condamner les coupables ». Pour lui, « si le fléau de la corruption, de l’indiscipline administrative restent toujours de mise, notre pays tombera encore plus bas ». Il invite le chef de l’État à ne pas lâcher devant aucune pression. « Il y a encore beaucoup de dossiers qui vont crisper encore plus. Les dossiers de corruption où les audits ont révélé des malversations seront révélés au peuple », ajoute Auguste Vidégla. « Depuis les indépendances, jamais notre pays n’a connu une telle ardeur de restructuration, de réformes, de travail dans une dynamique de développement. C’est la première fois qu’un chef d’État arrive avec un projet et il a dit qu’il fera ce qu’il a promis. Il n’y a pas de chasse aux sorcières comme beaucoup le disent. Certains qui ont travaillé avec l’ancien régime sont restés longtemps. Il n’y a pas de chasse aux sorcières », confie le membre de l’Unité présidentielle de suivie.
Crise sociale
La crise sociale qui a secoué le pays des mois durant a trouvé une issue. Il salue la fin des mouvements de grève commencée depuis plus de trois mois. « C’est un grand soulagement puisque depuis le déclenchement des grèves, nous avons eu un conseil pour donner notre point de vue », lance-t-il. « Nous remercions tous pour l’esprit d’apaisement mais nous souhaitons qu’un cadre soit trouvé pour éviter les grèves sauvages qui nous fait perdre des milliards. Il y a d’autres formes de grève qu’on peut expérimenter », explique-t-il.
Pour Augustin Vidégla, « l’État est resté dans sa botte. Un gouvernement c’est des ressources. Le gouvernement a donné des réponses nécessaires mais il y a qu’il faut trouver des solutions. La responsabilité ne se situe nulle part. C’est des habitudes qui ont perduré ».
Giscard AMOUSSOU