Le coordonnateur du Bloc pour la majorité parlementaire (Bmp), Jean Michel Abimbola, était l’invité de l’émission l’hebdo Océan fm vendredi 11 mai dernier. A l’occasion, il a reprécisé l’esprit dans lequel les députés du BMP ont fait part lundi dernier de leur engagement à accompagner le chef de l’état dans la lutte contre la corruption. Ceci au sujet de l’affaire construction du nouveau siège de l’assemblée nationale.
Le BMP assure le gouvernement de son engagement à travailler à ses côtés pour faire rendre gorge aux coupables dans ce dossier. Le Bloc de la Majorité Parlementaire l’avait déclaré lundi dernier au parlement. Son coordonnateur l’a réaffirmé ce vendredi sur l’hebdo de Océan Fm. Répondant aux questions des journalistes sur l’émission, Jean-Michel Abimbola a reconnu qu’il n’a pas vraiment la garantie que tous les votes des membres du bloc iront dans le même sens si la situation se présentait. Toutefois, « mais en tant que coordonnateur, je travaille à ce que nous comprenions tous que c’est l’intérêt de tous d’aller vers la lutte contre l’impunité, d’aller vers le rétablissement de l’image du politique ». Ce bloc qui n’hésitera pas à livrer l’un des siens (s’il était impliqué) à la justice, a semblé dire le coordonnateur qui ajoute que ne pas lever l’immunité d’un député cause plus de tort à la démocratie et à l’institution parlementaire. « C’est une honte ce siège, les députés n’iront pas dans ce bâtiment qui s’enfonce au jour le jour » a clamé l’élu de la 22ème circonscription électorale.
Les personnes morales au lieu de personnes physiques
Face aux nombreuses questions des auditeurs sur la non publication des personnes impliquées dans cette affaire, le député a fait savoir que ce sont des personnes morales qui sont en cause. Et non des personnes physiques. Jean-Michel Abimbola ajoute en outre que ce n’est que le début, avant une procédure judiciaire.
Le parlement est bénéficiaire et victime dans cette affaire
Lésés, ils n’ont pas de bureau même le nouveau bâtiment inauguré ne couvre pas le besoin qui se fait ressentir selon l’invité qui parle de députés mal logés. Cela ne garantit pas la confidentialité des dossiers que les députés traitent au quotidien, a poursuivi le coordonnateur du BMP. Il se pose également la question de l’image de l’institution. Interpellé par les auditeurs de la radio sur les autres cas de corruption dont Maria Gléta, Jean – Michel Abimbola a rappelé qu’une commission travaille sur le dossier, mais elle n’a pas encore déposé son rapport.
« Jai voté contre la levée de l’immunité d’un ancien ministre parce que la procédure était biaisée »
« Il ne revenait pas à un président de la république de demander la levée de l’immunité d’un ancien ministre devenu député mais à la justice. On voulait nous manipuler, la volonté réelle n’était pas là mais on voulait juste faire de l’affichage. Et nous avons dit non », a confié Jean-Michel Abimbola pour justifier son refus de lever l’immunité d’un ancien ministre sous l’ancien régime.
Le dernier pan de l’intervention du parlementaire était relatif au niveau d’avancement des travaux sur la proposition de la loi portant code pastoral en république du Bénin. Un texte initié par les députés Eric Houndété et Robert Gbian confié à la commission du plan présidé par Jean Michel Abimbola. « Après le séminaire d’imprégnation, la nouvelle version du texte de loi a été envoyée au gouvernement pour étude. Les travaux pourront reprendre après avis du gouvernement pour mettre fin aux conflits entre éleveurs et agriculteurs. »
Rèliou Koubakin