Adrien Houngbédji a rencontré plusieurs fois Sébastien Ajavon et Boni Yayi. Adrien Houngbédji ne fait plus confiance à Patrice Talon. Il est dans la recherche d'une solution d'alliance inattendue avec l'opposition. Aux dernières nouvelles, il semblerait que Patrice Talon aussi est bel et bien au courant et suit la situation avec une attention de chien.
La première matérialisation de ce volt face de Houngbédji sera constatée dans quelques semaines au parlement. Toutes les prévisions de Patrice Talon, toutes les innovations seront rangées au placard, systématiquement. Pourtant c'est presque de commun accord que les deux personnalités ont concocté ce plan de réformes. Non seulement que les réformes risquent d'échouer lamentablement, mais Adrien Houngbédji court efficacement pour le contrôle de la prochaine Cour constitutionnelle. Son souhait est que lui-même siège, ou qu'au pire des cas ça soit son fils. Toutes choses que dans tous les cas, les rapports de force dans le bureau de l'Assemblée nationale ne peuvent guère changer.
Patrice Talon, le Agbonon national a le pied au mur.
Au sujet des alliances, et des pourcentages plus précisément, à obtenir par une liste avant d'être fixé sur le banc des ayants droit aux sièges, c'est aussi presque fini, Ça restera probablement à l'étape de rêve et de désir, d'ambition non réalisés.
Talon et Houngbédji finalement se trompent depuis deux ans. L'alliance, la collaboration, est basée selon toute vraisemblance sur du sable mouvant. C'était du vent?
Les semaines à venir nous édifieront.
Faisons le point:
Talon n'aura pas le soutien de Houngbédji pour les réformes, il risque de ne pas avoir le contrôle de la Cour.
Voilà en un mot le fruit de la collaboration Talon-Houngbédji depuis deux ans. Comme pour le cas du choix de Lionel Zinsou, même les barons du Prd seront mis devant le fait accompli.
Ils ne savent rien de tout ça,
Dine ABDOU