Cotonou, (ABP)- La Cour d’assises de Cotonou a déclaré dans son verdict rendu ce lundi dans la grande salle A d’audiences de la Cour d’Appel de Cotonou, Samuel Cocou Adolphe Atayi Guèdègbé, âgé de quarante-deux (42) ans, de nationalité béninoise, agent en service au Ministère chargé de la Micro-Finance, de l’Emploi et de entrepreneuriat des Jeunes et des Femmes (MCMEEJF) au moment des faits, coupable d’avoir commis en Octobre 2014 à Cotonou le crime de vol aggravé et d’incendie volontaire audit Ministère MCMEEJF et l’a condamné à cinq (05) de réclusion criminelle, 27ème dossier inscrit au rôle provisoire de la première session de la Cour d’assises de l’année 2018.
Il est retenir du résumé des faits que dans la nuit du 1er au 02 octobre 2014, le nommé Samuel Cocou Adolphe Atayi Guèdègbé, agent en service au Ministère chargé de la Micro-Finance, de l’Emploi et de l’Entreprenariat des Jeunes et des Femmes (MCMEEJF), s’est introduit dans le bureau du directeur des ressources financières et du matériel (DRFM) qu’il a pu ouvrir facilement avec les clés qu’il avait sur lui. Après y avoir dérobé deux (02) enveloppes contenant une somme de 1.800.000 FCFA, des tickets valeurs et un disque dur externe, Samuel Cocou Adolphe Atayi Guèdègbé a aspergé le bureau de l’essence qu’il s’était procuré et y a mis feu.
A la barre ce lundi, Samuel Cocou Adolphe Atayi Guèdègbé a reconnu les faits mis à sa charge et a raconté comment les faits se sont produits en répondant aux plusieurs questions que le président de la Cour, Jules Chabi Mouka, Mr Armand Hounguè, représentant le Ministère public et Me Brice Zinzindohoué de la défense, lui ont posées. Il a déclaré avoir utilisé des clés de toilettes dudit Ministère pour commettre son forfait. Il a déclaré avoir volé en se déguisant avec les accoutrements (boba et foulard) d’une femme en service du Ministère pour empêcher son identification à cause des caméras de surveillance installés. Il a déclaré entre autres avoir incendié pour camoufler son acte. Enfin, il a déclaré avoir choisi la nuit profonde et tenir compte du départ des travailleurs pour commettre son forfait.
Par rapport au montant emporté, l’accusé a déclaré avoir compté après son forfait et après avoir retiré les deux (02) enveloppes entre temps confiées à une femme d’un de ses amis, la somme de 1.480. 000 FCFA.
Le Ministère public prenant ses réquisitions, a démontré que les éléments constitutifs des infractions à savoir élément légal, matériel et intentionnel sont suffisamment réunis. Il a déclaré Samuel Cocou Adolphe Atayi Guèdègbé coupable des infractions. Mr Armand Hounguè, représentant le Ministère public et s’appuyant sur la conclusion de l’Expert psychologue et psychiatre déclarant l’accusé accessible à la sanction pénale, a demandé à la Cour de le condamner à quinze (15) ans de réclusion criminelle.
Me Brice Zinzindohoué, a plaidé la clémence et invité la Cour à épargner l’accusé de la peine de quinze (15) ans de réclusion criminelle qui serait une façon de proclamer la mort de son client qui est pourtant père de trois enfants qui ont besoin de son soutien.
La Cour, rendant le verdict, a déclaré Samuel Cocou Adolphe Atayi Guèdègbé coupable des infractions des crimes de vol aggravé et d’incendie volontaire et l’a condamné à cinq (05) de réclusion criminelle.
Mis en détention préventive le 10 octobre 2014, Samuel Cocou Adolphe Atayi Guèdègbé, retourne encore en prison pour au moins un (01) an.
Pour ce qui est du procès civil, la Cour a accepté l’Agent judiciaire du trésor et l’Ex Directeur des Ressources Financières et du Matériel (DRFM), Mr Georges Aniou en leur constitution de partie civile. La Cour a enfin réservé à un autre procès civil les intérêts de l’Etat mais a demandé à l’accusé de restituer le montant 365.000 FCFA au Directeur des Ressources Financières et du Matériel (DRFM) Mr Aniou Georges, couvrant la valeur de tickets et la différence de l’argent non retrouvés.
La Cour est composé du président Jules Chabi Mouka , des assesseurs Rodolphe Azo et Jean da-Silva. Mr Armand Hounguè a représenté le Ministère public et Me Théogène Zouchékon a tenu la plume.