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Fin des négociations dans le cadre de la 1ère session ordinaire de la Commission : Voici pourquoi les pourparlers s’annoncent houleux ce jour
Publié le jeudi 17 mai 2018  |  Matin libre
Kassa
© Autre presse par DR
Kassa Mampo




Les dernières négociations gouvernement/Centrales syndicales dans le cadre de la première session ordinaire de la Commission Nationale Permanente de Concertation et de Négociations Collectives Gouvernement / Centrales et Confédérations Syndicales au titre de l’année 2018 sont prévues pour ce jeudi, 17 mai 2018. Mais déjà, celles du vendredi dernier laissent présager une ambiance tendue au cours des pourparlers de ce jour. Certains responsables syndicaux pourraient claquer la porte au cas où certains points clés ne seraient pas inscrits à l’ordre du jour…

Les questions qui ulcèrent le plus, les Secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales sont connues. Et ne pas en débattre au cours de la présente rencontre pourrait être un handicap à la poursuite du dialogue. En effet, les points inscrits à l’ordre du jour pourraient, sans nul doute, déterminer l’issue des négociations. Car, faut-il le rappeler, le ton avait monté vendredi dernier lorsque la délégation gouvernementale a décidé de débattre uniquement des comptes-rendus sur le niveau de satisfaction des revendications des travailleurs dans les secteurs de l’agriculture, du transport, de la santé, et de l’enseignement supérieur. Les Secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales s’attendaient plutôt à discuter des questions liées à la rétrocession des défalcations opérées sur les salaires pour fait de grève, les modalités d’application des statuts particuliers des enseignants, les travaux de reclassement et de reversement des Ace recrutés en 2008 et autres revendications sur lesquelles, le gouvernement hésite encore à se prononcer. Les Secrétaires généraux de la Cstb, Kassa Mampo et de la Cosi-Bénin, Noël Chadaré avaient donc exigé que des discussions soient menées autour des questions liées à la rétrocession des défalcations qui, selon eux, demeurent et restent non négociables. Le Secrétaire général de la Cstb a aussi déploré le fait qu’à défaut de rétrocéder les défalcations opérées en février 2018 sur les salaires pour fait de grève, le gouvernement continue de défalquer de façon discriminatoire et arbitraire sur les salaires des magistrats et des travailleurs de la santé pour les mois de mars et avril 2018. Pour lui, il est impératif de débattre des questions des statuts particuliers des enseignants du 1er et 2nddegré, les divers problèmes des enseignants vacataires et contractuels sans salaire et autres revendications liées au secteur éducatif, le plus touché par les mouvements de débrayage. Qu’en est-il des problèmes relatifs aux contractuels reversés de 2008 ? Où en sont les deux cabinets privés chargés de reprendre les travaux à cet effet ? Autant de points qu’il va falloir inscrire à l’ordre du jour au risque de provoquer le mécontentement de certains responsables syndicaux qui, déjà, dénoncent la mauvaise foi du gouvernement tout en appelant les travailleurs à la mobilisation. Surtout que ces négociations marquent la clôture de la première session ordinaire de la Commission Nationale Permanente de Concertation et de Négociations Collectives Gouvernement / Centrales et Confédérations Syndicales au titre de l’année 2018 et qu’il faudra encore attendre des mois pour que les deux parties se retrouvent encore à la table de négociations. Si le gouvernement clame vouloir œuvrer à la promotion de la liberté syndicale, du dialogue social dans l’optique d’aplanir les divergences et de favoriser le consensus entre ses différents acteurs, les partenaires sociaux refusent du dilatoire et exigent des solutions concrètes et pertinentes aux revendications. De toute façon, les regards des travailleurs sont tournés ce jour vers l’Infosec de Cotonou…

Aziz BADAROU
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