Me Marie Cécile de Dravo Zinzindohoué, Sylvain Nouwatin et André Katari représentent le chef de l’Etat au sein de la sixième mandature de la Cour constitutionnelle. De sources concordantes, ils ont été désignés, ce mercredi 16 mai, par le président Patrice Talon.
Me Cécile Marie-Josée de Dravo Zinzindohoué va siéger en tant que juriste de haut niveau ayant au moins quinze ans d’expériences professionnelles. Un critère qu’elle remplit bien en tant que docteur en droit, enseignant-chercheur de droit à l’Université d’Abomey-Calavi à la retraite et commissaire-priseur. Me Cécile Marie-Josée de Dravo Zinzindohoué n’est pas une inconnue du gotha politique. Elle est par ailleurs membre du bureau politique chargé des questions juridiques du parti la « Renaissance du Bénin (Rb) », aile Me Abraham Zinzindohoué, son époux. Quant à Sylvain Nouwatin, il est un magistrat à la retraite et un proche du Parti social-démocrate (Psd), aile Bruno Amoussou. Ce digne fils de Comè dans le département du Mono, a occupé par le passé de hautes fonctions. Il a été président de la Commission électorale nationale autonome (Céna) et secrétaire général de la Cour constitutionnelle. Il retourne donc désormais à son ancien lieu de travail mais avec une nouvelle casquette, celle de membre à part entière de la Haute juridiction. Il va siéger au sein de la prochaine mandature de la Cour constitutionnelle au titre de magistrat.
En ce qui concerne André Katari, il a été désigné par le chef de l’Etat, au titre de personnalité de « grande réputation professionnelle ». Il est un ingénieur agronome et cadre du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Maep) à la retraite. Originaire de Glazoué donc du département des Collines, il est spécialisé dans la recherche Fibres et Coton. Il a été coordonnateur de l’antenne Bénin du Projet multinational d’appui à la filière coton et textile. Les trois nouveaux de la Cour constitutionnelle choisis par le chef de l’Etat vont rejoindre les quatre représentants du Parlement que sont Joseph Djogbénou (juriste de haut niveau), Razacky Amouda (magistrat), Fassassi Moustapha (magistrat) et Rigobert Azon (personnalité) désignés, lundi 14 mai dernier, par le bureau du Parlement.
Avec la désignation du chef de l’Etat, les sept membres de la sixième mandature de la Cour constitutionnelle sont désormais au complet. Laquelle a été faite des deux côtés, conformément aux dispositions des alinéas 2, 3 et 4 de l’article 115 de la Constitution qui stipulent que « la Cour constitutionnelle comprend trois magistrats ayant une expérience de quinze années au moins dont deux sont nommés par le bureau de l’Assemblée nationale et un par le président de la République. Deux juristes de haut niveau, professeurs ou praticiens du droit, ayant une expérience de quinze années au moins nommés l’un par le bureau de l’Assemblée nationale et l’autre par le président de la République. Deux personnalités de grande réputation professionnelle nommées l’une par le bureau de l’Assemblée nationale et l’autre par le président de la République ».
Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau