Le Bénin envisage d’éliminer la faim à l’horizon 2030

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Publié le vendredi 18 mai 2018 | Xinhua

© aCotonou.com par DR
la faim

COTONOU - Le gouvernement béninois s'est engagé à atteindre avant 2030, les Objectifs de développement durable (ODD) et plus particulièrement celui d'éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l'agriculture durable, a annoncé jeudi à Cotonou, le directeur du cabinet du ministère béninois, chargé du Plan et du Développement, Rufino d'Almeida.

S'exprimant au cours d'un séminaire national sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle qui s'est ouvert jeudi dans la métropole béninoise, M. d'Almeida, a estimé que pour atteindre cet objectif, son gouvernement s'est aussitôt mis à réaliser un examen stratégique national de la sécurité alimentaire et de la nutrition appelé "Faim Zéro", avec l'appui de ses partenaires techniques et financiers.

"Cet exercice vise à identifier les lacunes des interventions antérieures et les défis à relever en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle à l'effet de faciliter les progrès vers l'élimination de la faim au Bénin", a-t-il indiqué.

A cette occasion, il a rappelé que des politiques, programmes et projets sont mis en œuvre au Bénin pour assurer la sécurité alimentaire, mais les résultats paraissent globalement insuffisants.

"L'insécurité alimentaire constitue l'une des problématiques majeures du développement au Bénin. En 2017, plus de 1,09 million de Béninois sont en insécurité alimentaire, dont 80 000 sévèrement touchés", a-t-il déploré.

De même, a-t-il poursuivi, en matière de situation nutritionnelle, le Bénin a enregistré des progrès notables, mais des efforts restent à faire.

"De 5,2% en 2011, le taux d'émaciation modérée et sévère est tombé à 4,6% en 2014. Près de 45% des décès des enfants de moins de cinq ans sont dus à la malnutrition. Les enfants souffrant d'émaciation sévère ont un risque de mortalité d'environ 11,6 fois plus élevé par rapport aux enfants normaux", a-t-il fait observer.

Quant à la malnutrition chronique, a-t-il poursuivi, elle est passée de 32% en 2011 à 34,4% en 2014 et elle est plus critique en milieu rural où elle est de 25,8%.

"Malgré les efforts réalisés depuis plusieurs années dans la mise en œuvre des politiques de développement, l'insécurité alimentaire et nutritionnelle demeure encore un défi majeur à relever au Bénin", a-t-il souligné.