Il n’est de secret pour personne. Les 7 sages devant siéger à la prochaine Cour constitutionnelle sont connus. Dans le lot, une femme. L’unique d’ailleurs comme dans ce qu’on appellera sous peu, la précédente Cour. Son nom, Cécile de Dravo épouse Zinzindohoué, juriste de haut niveau. Eh bien, sur ce coup, Talon aura été adroit. Son choix, aux dires de certains analystes, ne manque pas de pertinence. Selon leurs dires, on a beau ne pas aimer le lièvre, il faut lui reconnaître sa course. ‘’Avodjè min kintôounékpa’’ relate un adage fon. Pour dire, qu’il faut pouvoir dire à son ennemi qu’il est bien vêtu, si tel était le cas. En effet, au regard de la personnalité, le choix du président Patrice Talon reste, ont-ils confié, un coup de maître. Le parcours de Cécile de Dravo, son goûtpour les défis, l’esprit de combativité qui la caractérise, ne peuvent que, estiment-ils, forcer admiration. Son époux est un proche du chantre de la Rupture. Soit. Sa nomination peut friser le favoritisme. C’est possible. Mais, peut-elle faire le job ? A-t-elle le mérite ? A-t-elle le charisme ? Pour eux, la réponse, de facto et sans ambages, est oui. Une parcelle de sa biographie et vous vous ferez une opinion.
Cyrience KOUGNANDE
Cécile Marie José de Dravo Zinzindohoué est née le 10 Mars 1956 à Pointe Noire (Congo-Brazzaville). Docteur en droit à l’Université de Reims Champagne Ardennes (France), commissaire-priseur près les Cours d’appel du Bénin, elle reste une juriste de haut niveau. A son actif, elle dispose d’une attestation de succès à l’exercice de charges de commissaire-priseur, d’un certificat de participation à la formation en Normes internationales du travail pour les juges, juristes, et professeurs de droit à Turin (Italie), d’une attestation de formation en droit communautaire du travail Ohada, (Abidjan, Côte d’Ivoire), d’un diplôme d’Université de 3ème cycle en communication et management à l’Université d’Orléans (France), d’un diplôme de formation des cadres A1 du Cefap,Spécialité : Administration du travail et des sciences sociales, (Université Nationale du Bénin (Unb). Tout ceci, après sa Maîtrise en sciences juridiquesà l’Unb, aujourd’hui, Université d’Abomey-Calavi(Uac) et d’un Baccalauréat série A4, au lycée Toffa 1er à Porto-Novo. Au nombre de ses expériences professionnelles, Cécile Marie José de Dravo a eu le privilège d’avoir exercé dans l’administration centrale de l’Etat, dans l’administration universitaire, et d’être en plus enseignante-chercheur à la Faculté de droit et à l’Enam(Uac). En outre, elle collabore avec la maison «Justice»en tant qu’auxiliaire de justice.Dans l’administration universitaire (Université d’Abomey-Calavi et Université de Parakou), elle fut professeur-assistant de droit, Chef département de la formation continue de 2010-2015, directrice d’établissement universitaire du Centre des publications universitaires (Cpu). Elle a été la formatrice en droit du travail pour les contrôleurs du travail, projet Bit, responsable du programme de formation des administrateurs du travail dans le cadre d’un projet Bit, Enam. Dans l’administration centrale de l’Etat, elle a travaillé en tant que Conseiller technique juridique au Ministère de l’environnement, de l’habitat, et de l’urbanisme (Mehu), chargée de mission de feue la ministre Véronique Ahoyo au Ministère de la fonction publique, du travail et des affaires sociales, chef division du Service des contentieux dudit Ministère. Dans l’administration de la justice, Cécile Marie José de Dravo a exercé en tant que commissaire-priseur près les Tribunaux et Cours d’appel du Bénin, titulaire de charge (2001). Cécile Marie José de Dravo-Zinzindohoué dispose de nombreuses expériences sur le plan international et est auteure de plusieurs travaux et de publications (nous y reviendrons). Membre à part entière de l’Association des femmes juristes du Bénin (Afjb), elle est une responsable de la Renaissance du Bénin (Rb) aile Zinzindohoué. Elle a été promue chargée des affaires juridiques du parti à la faveur du congrès de Sun City tenu en 2017.