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Justice / Respectivement accusés de crimes d’avortement suivi de mort et de complicité d’avortement suivi de mort, Tchakirou Bognidé et Fabien Tchadoukpè, condamnés chacun à six (06) ans de travaux forcés

Publié le mercredi 23 mai 2018  |  ABP
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© Autre presse par DR
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Cotonou - La Cour d’assises de Cotonou a condamné dans son verdict rendu ce mardi dans la grande salle A d’audiences de la Cour d’Appel de Cotonou, Tchakirou Bognidé, âgé de 32 ans et Fabien Tchadoukpè, âgé de 29 ans, tous deux (02) de nationalité béninoise et respectivement photographe et aide-soignant, à six (06) ans de travaux forcés chacun, tous deux (02) respectivement accusés des crimes d’avortement suivi de mort et de complicité d’avortement suivi de mort commis à Ouando à Porto-Novo sur la fille Yabo Bankolé, âgé de 20 ans, apprentie photographe chez Fabien Tchadoukpè, 31ème dossier inscrit au rôle provisoire de la première session de la Cour d’assises de l’année 2018.

Courant, janvier 2014, Yabo Bankolé, apprentie photographe âgée de 20 ans environ est tombée enceinte des œuvres de son patron, nommé Fabien Tchadoukpè. Pour faire avorter Yabo Bankolé, Fabien Tchadoukpè l’a conduite le 1er février 2014 à Ouando, dans la clinique privée de Tchakirou Bogninou, un aide-soignant, qui a procédé à l’expulsion du fœtus par aspiration.

De retour chez elle, Yabo Bankolé s’est mise à gémir et à se plaindre des maux de ventre. Elle a été alors conduite par ses parents à l’hôpital de Zone de Sakété puis référée au Centre hospitalier départemental de l’Ouémé et de Plateau où elle a rendu l’âme douze (12) jours plus tard.

Inculpés, respectivement pour avortement suivi de mort et complicité d’avortement suivi de mort, Tchakirou Bogninou et Fabien Tchadoukpè ont reconnu les faits à toutes les étapes de la procédure.

A la barre ce mardi, Tchakirou Bogninou et Fabien Tchadoukpè, ont reconnu chacun les faits mis à leur charge et ont demandé la clémence de la Cour après lui avoir déclaré que ce qu’ils ont fait était mauvais.

Le Ministère public, après avoir ressortir les éléments légal, matériel et intentionnel des infractions d’avortement suivi de mort et de complicité d’avortement suivi de mort et démontré que dans le cas espèce ces éléments sont constitués, Mr Virgile Kpomalègni, représentant le Ministère public a demandé à la Cour de retenir chacun des accusés dans les liens des chefs d’accusations respectivement mis à leur charge et de les condamner chacun à dix (10) ans de travaux forcés.

Me Agathe Affougnon Ago, prenant la parole pour défendre son client l’accusé, Fabien Tchadoukpè, a plaidé la clémence après ses observations. Notons que durant le temps de sa plaidoirie, l’accusé Fabien Tchadoukpè n’a fait que pleurer.

Me Brice Tohoungba, commis pour défendre l’accusé Tchakirou Bogninou, a de même plaidé la clémence après avoir relevé des failles au niveau du dossier et souligné qu’il est gêné du fait que le Ministère public dans ses démonstrations n’est arrivé à conclure qu’il s’agit d’homicide involontaire. Pour finir, Me Brice Tohoungba a dit à la Cour qu’ils (Me Agathe Affougnon Ago et lui) soumettent à la Cour au principal, le doute et au subsidiaire suffisamment de clémence. Et pour préciser davantage, il a demandé que la Cour en voulant entrer en condamnation, condamne leurs clients au temps déjà passé en détention préventive.

La Cour donnant le verdict, a déclaré les deux accusés Tchakirou Bognidé et Fabien Tchadoukpè, respectivement coupables des infractions des cimes d’avortement suivi de mort et de complicité d’avortement suivi de mort commis à Ouando à Porto-Novo sur la fille Yabo Bankolé et les a condamnés chacun à six (06) ans de travaux forcés.

Les accusés retournent en prison pour purger leur peine pendant deux (02) quelques jours car, ils sont mis en détention préventive le 02 juin 2014.

La Cour est composé du président Zacharie Dah-Sèkpo, des assesseurs Malik Cossou et Razack Bello. Mr Virgile Kpomalègni a représenté le Ministère public et Me Désiré Sèmèvo a tenu la plume.
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