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La Loupe : La Haac ferme La Nouvelle Tribune, la rupture glisse

Publié le jeudi 24 mai 2018  |  Matin libre
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Qui l’eût cru?
Sous la rupture, sous Patrice Talon, sous le nouveau départ, sous Agbonon.
On ferme sans autre forme de procès, l’un des quotidiens les plus lus et les plus crédibles du pays. Le prétexte avant de le scanner et de le regarder en profondeur, consiste à dire que le journal a attaqué le chef de l’Etat pendant environ un an.
Certainement l’argumentaire n’est pas si banal, il n’est peut-être pas formulé ainsi, mais quoiqu’on dise pour justifier ce déraillement peu utile, il y a lieu de dire sans cligner les yeux que la Haac surprend. La Haac de Tessi ne va jamais finir de surprendre.
Mes chers lecteurs, admettons que La Nouvelle Tribune s’en est pris effectivement, au chef de l’Etat. Il a même peut être utilisé sans précaution des mots déplacés.
La Nouvelle Tribune a-t-il dans cette posture incité à la guerre?
Incite-t-elle à la désobéissance civile outre mesure?
La Nouvelle Tribune accuse-t-elle de faute grave sans preuves?
Et même si, ses accusations impactent-elles la stabilité du pays ou provoquent-elles la dégradation de l’économie en construction?
Notre démocratie est en construction. Feu Kérékou Mathieu le non intellectuel, le non lourdement diplômé, lui avait compris cela depuis. Il a laissé la presse s’émanciper, sachant bien que ses petits coups n’empêchent pas le pays de sa bâtir.
Est-ce La Nouvelle Tribune qui a installé le pays dans la faim?
Est-ce La Nouvelle Tribune qui fait piétiner et fait patiner le Programme d’action du gouvernement?
Est-ce La Nouvelle Tribune qui empêche l’asphaltage de démarrer?
Est-ce La Nouvelle Tribune qui a demandé aux syndicalistes d’exprimer leur ras- le- bol?
Il y a lieu de s’inquiéter et de nous demander à juste titre là où va le pays.
Où va ce pays?
Comment peut-on au jour d’aujourd’hui continuer à émettre de tels doutes sur la démocratie béninoise, particulièrement la liberté de la presse.
Pourquoi cherche-t-on palabres en tout temps, en tout lieu, et en toutes circonstances?
Si malgré tout, le pouvoir n’intervient pas, de quelque manière que ce soit, pour arrêter cette honte humaine, nous devons craindre comme beaucoup le craignent déjà, le pire.
Qu’est ce qui est si urgent, qu’est ce qui est si délicat, pour qu’on se mette ainsi à fermer les’ journaux.
En agissant ainsi, quelle est la différence avec Boni Yayi?

Dine ABDOU
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