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Situation sociopolitique au Bénin : Le Fsp s’inquiète des derniers développements de l’actualité

Publié le jeudi 24 mai 2018  |  Matin libre
Léonce
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Léonce HOUNGBADJI, Président du Parti pour la Libération du Peuple (PLP) lors de la Conférence de presse du Front pour le Sursaut Patriotique FSP.
Cotonou, Codiam le 25 Août 2017. Le Front pour le Sursaut Patriotique invite le president Patrice Talon a un dialogue politique national pour réorienter la gouvernance du Bénin pour un développement harmonieux.
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Les derniers développements de l’actualité au Bénin préoccupent les membres du Front pour le sursaut patriotique (Fsp). Ils en ont exprimé leur inquiétude à travers une conférence de presse tenue, vendredi 18 mai 2018, à la Bourse du travail de Cotonou.

La situation sociale catastrophique, l’arrestation du député Atao, le réchauffement publicitaire sans désignation des responsables du scandale de la construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale, le mépris même par la justice, de la décision de la cour constitutionnelle à propos de l’affaire Cnss/Bibe, la désignation des membres de la prochaine Cour constitutionnelle, mais aussi le traumatisme que subissent les opérateurs économiques, soumis à des redressements fiscaux dès le moindre soupçon de réserves vis-à-vis de la gestion du pouvoir sont autant de sujets abordés par le porte-parole du Front pour un sursaut patriotique Jean Kokou Zounon. A l’en croire, le Bénin connaît le règne de la faim et de la misère, le chômage est banalisé avec des milliers d’entrepreneurs courant en vain, à la recherche d’une hypothétique commande, réservée plutôt aux membres du cercle des serviteurs privilégiés. Le Pag en panne plombe l’économie, dans un pays qui, incapable de faire face à ses dettes, les met en vente auprès de « fonds vautours ».

Affaire Atao et le déploiement d’un Etat de non droit

Pour le Fsp, l’arrestation du député Mohamed Atao est l’illustration du déploiement de l’Etat de non droit, devenu traumatisant pour le peuple. Une arrestation opérée, selon les propos du porte-parole, au mépris du statut de député, la période d’une session de l’Assemblée nationale, l’ordonnance du juge des libertés et de la détention, l’intégrité de la personne humaine, ainsi que le droit à la défense et l’intégrité de la personne de l’avocat conseil au sein du tribunal… Tout ceci vient confirmer à en croire Jean Kokou Zounon, les nombreuses dénonciations d’autres affaires de « soi-disant » de lutte contre la corruption, notamment, l’arrestation de Laurent Mètongon, jugée arbitraire par le Fsp. Car, alors que la Cour constitutionnelle, dans une décision en date du 19 avril 2018, a déclaré contraires à la Constitution, le rapport sur la base duquel les poursuites judicaires ont été déclenchées et les agissements du Procureur de la République qui a décidé du mandat de dépôt. Un mois après, Laurent Mètongon et ses co-accusés continuent de croupir sous les verrous.

Affaire construction du siège de l’Assemblé nationale et autres…

Selon les explications du l’orateur, le lundi 7 mai 2018, le ministre du cadre de vie est intervenu à l’Assemblée nationale, à propos du dossier de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale. C’est un gros subterfuge, affirme Jean Kokou Zounon, dans la mesure où, il s’agissait à l’en croire, d’un réchauffement, à l’aide d’un nouvel audit par un nouveau cabinet, d’un rapport déjà établi sur le dossier par l’ancien régime et dont les mis en cause ont été poursuivis par la justice. Et, alors que l’ancien rapport désignait des responsables, le nouveau n’en a précisé aucun. Jean Koukou Zounon en conclut à une lutte sélective contre la corruption, et selon que les dossiers concernent des soutiens du pouvoir ou non, le traitement change. En témoigne le compte rendu du conseil des ministres du 16 mai 2018, qui prend « acte de la volonté de la majorité des députés, de voir arrêter les travaux en vue de construire un nouvel édifice sur un autre site, ….de procéder à la résiliation à l’amiable ou par voie judicaire, des contrats relatifs aux travaux de construction du siège de l’Assemblée nationale ». Alors qui sera finalement poursuivi dans la mesure où il faut procéder à la résiliation à l’amiable ou par voie judiciaire des contrats ? s’interroge-t-il.

Abordant l’actualité relative à la prochaine Cour constitutionnelle, Jean Kokou Zounou, affirme que les membres désignés tant par le parlement, que le gouvernement, et qualifiés de haute personnalités, ne le sont que pour des besoins de la cause. La hauteur de leur personnalité tiendrait plutôt davantage dit-il, à leur servilité garantie au Chef de l’Etat, qu’à leur compétence, expertise et expérience prouvées dans la conduite des affaires de l’Etat. Et quant aux juristes, il n’y a aucun constitutionaliste en leur sein. Pour le Fsp, le critère essentiel de désignation serait « la fidélité et le haut degré d’allégeance à la gouvernance de la ruse et de la rage ». Le Fsp invite donc le peuple à la résistance, à la détermination dans la lutte contre le pouvoir autocratique et contre l’impunité et la corruption et pour des élections libres et transparentes.

M.M.
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