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Affaire Atao/Nex Césames : Pourquoi les ruptures de médicaments dans les pharmacies?

Publié le vendredi 25 mai 2018  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
Une pharmacie de cotonou
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Depuis l’annonce de la découverte de médicaments <> dans les entrepôts du laboratoire New Cesamex, le gouvernement de la rupture, dans le souci de clarifier les événements, a entrepris de mettre en œuvre tout l’arsenal de déstructuration de ce secteur qualifié de <>.

1er acte: un procès retentissant!

Les grossistes répartiteurs qui, depuis des décennies, luttent pour rendre disponibles les médicaments de qualité à un prix accessible et mènent une lutte implacable contre les faux médicaments, ont été accablés de toutes les dérives et, malgré des responsabilités évidentes des autorités de la DPMED, ont été condamnés théâtralement à 48 mois de prison avec de fortes amendes.

Ce premier acte qui a décapité le secteur de la distribution a été accompagné d’une interdiction de délivrance des autorisations d’enlèvement des médicaments. La conséquence immédiate est une augmentation en flèche des ruptures de médicaments bloqués au Port de Cotonou.

2e acte: La rencontre pharmaciens - Chef de l’Etat

Le scoop annoncé par le Chef de l’Etat lors de cette rencontre est l’inexistence du laboratoire New Cesamex. A qui les autorités de la DPMED ont-elles alors délivré et renouvelé des autorisations AMM pendant 10 ans? Sans avoir répondu à cette question, les autorités ont annoncé des réformes urgentes et imminentes dans le secteur pharmaceutique. Depuis cette rencontre, aucune réunion, aucune concertation n’est intervenue à ce jour.

3e acte: Acharnement contre les grossistes répartiteurs

Depuis la rencontre avec le Chef de l’Etat une pression permanente est orchestrée contre les grossistes répartiteurs avec un blocage systématique des containers de médicaments pour des raisons futiles, des descentes répétées et insistantes de la DPMED accompagnées d’hommes en armes dans les locaux des grossistes répartiteurs, un blocage des activités quotidiennes de distribution par des interpellations et des sollicitations fantaisistes de la douane. Tout ce vacarme silencieux ne semble pas favoriser le bon approvisionnement des pharmaciens, quand on y ajoute les lenteurs imposées, les démarches imposées par la société BENIN CONTROL.

4e acte: Augmentation prévisible des coûts de santé pour les populations

Avec l’acharnement des services douaniers contre les fournisseurs locaux de produits pharmaceutiques et para pharmaceutiques, il est à redouter une disparition du marché béninois de produits génériques à prix abordable au profit des médicaments européens plus chers. Les béninois risquent alors de dépenser davantage pour se soigner en ayant accès qu’aux médicaments européens chers.

Une remise en cause des actes posés malgré les incohérences de cette affaire est salutaire pour la santé et, l’accessibilité des soins aux populations est nécessaire.

Vivement le procès en appel des grossistes répartiteurs!

M.M
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