Le député Orden Alladatin était l’invité de l’émission Zone Franche de Canal 3, ce dimanche 27 mai 2018. Le député du parti Alternative citoyenne a donné son avis sur certains faits d’actualité, la gestion du pouvoir par Patrice Talon et bien d’autres sujets.
La question de la lutte contre la corruption a attiré l’attention de l’honorable Alladatin. La gestion de ce fléau par le chef de l’Etat est pour ce dernier, une gloire. Au sujet de la levée de l’immunité de certains députés indexés dans des affaires de scandales financiers, le député se dit rassuré que les dispositions iront jusqu’au bout. « Je ne sais pas s’il aura tempête. C’est quelque chose demandée par les populations depuis longtemps », confie-t-il. La lutte contre la corruption lancée par le chef de l’Etat, « il fallait que cela aboutisse ». En ce qui concerne la procédure enclenchée contre les députés, suite à la demande de levée d’immunité sollicitée par le procureur, Orden Alladatin soutient que « c’est dans l’ordre normal des choses. Nous allons apprécier. S’il faut que les mis en cause aillent se faire écouter pas la justice, nous le ferons ». Selon lui, « il y une commission qui a commencé par écouter les mis en cause et après ils vont déposer un rapport qui sera soumis à la plénière. La commission a été mise en place de façon spécifique et va traiter le dossier de façon spécifique››. « Nous sommes dans un milieu hautement politique et quand on entend les membres du BMP (Bloc de la Majorité Présidentielle, ndlr), le problème ne se pose pas », soutient-il. Pour lui, c’est difficile de voir que « tout le monde s’étonne que les affaires dans lesquels on s’est plaint qu’on revienne sur ces affaires. Moi, je crois qu’il faut le faire parce que personne n’ignore ce qui s’est passé sous le mandat de Boni Yayi et il faut qu’on accorde l’opportunité à la justice de faire son travail ». Le député martèle que « nous sommes des Béninois et nous avons vu la manière scabreuse avec laquelle, ils ont géré les affaires du pays dans un passé récent. Je souhaiterais que les amis qui sont en cause puissent aller laver leur honneur ». Tant que le juge n’a pas parlé, dira-t-il, « je peux avoir des soupçons mais ce n’est pas avéré. Il faut que les gens aillent se faire écouter. Peut-être qu’ils ont des choses à dire. Il faut qu’on lève leur immunité et qu’ils aillent se confier à la justice ».
Des initiatives diverses
« Je ne savais pas que le bâtiment était dans cet état. Je ne pouvais pas savoir que l’on puisse le faire avec tant de désinvolture, tant de médiocrité, tant de méchanceté », se désole Orden Alladatin, par rapport au scandale du chantier du nouveau siège du parlement. Il ajoute : « Je ne savais pas que les travaux ont été si gravement galvaudés ». Il s’est dit être dans un état de choc lorsque les images ont été projetées. « Personne ne savait que le siège était dans cet état de décrépitude. Quand on a géré avec tant de médiocrité, il faut que la population en générale prenne la mesure pour réclamer les sanctions », affirme-t-il. « C’est totalement irresponsable ce qui est fait. Le gouvernement n’a pas encore pris de décision. Il va prendre les décisions pour savoir ce qui sera fait », explique-t-il. « Parfois, nous accusons le gouvernement de ne pas nous montrer ces images. Le gouvernement ne met pas l’accent sur les désastres du genre. Je recommande au gouvernement de le faire davantage », suggère Ordener Alladatin. Aussi souhaite-t-il que d’autres affaires soient portées sur tapis. « J’ai recommandé au gouvernement d’aller faire des enquêtes sur les logements sociaux. Pour ce qui est du siège de l’assemblée, les responsabilités sont situées. Il faut aller montrer les dessous de ce genre de scandale », propose-t-il.
La mise en place du Cos-Lépi et la suite du processus d’actualisation de la liste électorale n’a pas manqué au débat. « Je sais qu’il y a une décision de la Cour qui demande au Cos-Lépi qu’ils ont à travailler jusqu’en fin juin », affirme-t-il. Pour lui, « le code électoral fixe le délai. Et ils vont statuer sur ça ». Le député ne voit pourtant pas l’urgence en la matière. « Qu’on ne soit pas menacé par les élections et que la Cour fasse injonction, c’est ça qui pose problème », dit-il. Quant à savoir si la Ravip sera utilisé pour extraire la liste électorale, Orden Alladatin pense qu’on en est pas encore là. Pour lui, « une liste électorale, c’est la liste des Béninois en âge de voter et qui jouissent de leur droit ». Mais il pense que « le Ravip ex nihilo ne peut pas servir. Des gens se sont enregistrés à Natitingou, et autres. Vous n’êtes pas arrimés à un bureau. Le Ravip n’est pas un instrument d’élection ». Il estime qu’on peut extraire la liste mais la question ne pourra venir de lui. Seuls tous les députés pourront en décider. La relecture de la loi électorale a été abordée par le député. Il soutient que des amendements nécessaires seront faits par rapport à cette loi. Sur les rumeurs relatives à la suppression de la CENA, le député pense que si les représentants du peuple jugent opportun que cela se fera. En ce qui concerne l’organisation des élections par le ministère de l’intérieur, « c’est une question de confiance sinon le ministère est bien outillé pour le faire. On fera des discutions et ce sera dans l’intérêt du peuple ? », fait-il savoir.
Des actions indispensables
Le système partisan et la création de grand bloc politique reste pour le député une avancée pour la démocratie. Pour lui, « on devrait faire un séminaire sur la charte des partis politiques. Si le groupe de la majorité n’avait pas fait de proposition, on aurait fait le séminaire avec des sujets innovants. Comme il y avait une proposition, cela a servi d’outils de discussions. Il ne faut pas faire de la fixation là-dessus, c’est des projections ».
Il déclaré que « les questions qui ont dérangé, c’est le nombre de personnes fondateurs. Il s’agira pour la commission de voir ce qui est raisonnable et corriger. Il y a beaucoup de consultations sur ça. Il y aura des consultations qui se feront et in fine et quand on aura écouté tout le monde, c’est le parlement qui décidera ». Mais pour le moment la commission des lois travaille sur la question. « Les critères de sélection pour bénéficier de financement public, le quota de représentativité par département, l’agence qui a en charge de suivre les partis politiques... ne seront pas du reste. « Si nous tenons à ces réformes, il faut qu’on parvienne à faire diligence puisqu’on ne doit pas toucher à la loi six mois avant les élections. Il y a cet engouement partagé pour que nous fassions des concessions, pour que nous votions cette loi importante pour le pays », explique le député de la seizième. Il n’a pas manqué de parler de son parti et les perspectives pour les prochaines élections. Elu dans la seizième circonscription électorale, le député pense qu’il y aura les coalitions pour les prochaines élections. En ce qui concerne les conflits d’intérêt sur certaines actions du chef de l’Etat, Orden Alladatin pense que « Bénin control n’est pas dans les appels d’offres, les fournitures de bureau et autres ». Il soutient que « c’est très bien de préciser ancienne structure puisque le président a eu à dire qu’il se démarque de ses affaires. Il a dit comment la démolition va se faire ». Le député a démontré l’importance de Bénin control dans l’économie nationale. Il est revenu sur l’obligation de la reprise des activités de Bénin control. Il n’a pas manqué de donner son avis sur la suspension du journal Nouvelle Tribune. Le député estime qu’il s’agit de libertinage qu’il faut combattre de la part du journal. Même s’il estime que la Haac est celle du gouvernement Yayi, Orden Alladatin estime qu’il s’agit d’outrage au chef de l’Etat. Le député appelle chacun à faire son travail dignement.