L’Université d’Abomey-Calavi vient d’enregistrer un nouveau docteur en foresterie. Devant un jury constitué d’éminents professeurs, Alain Jaurès Gbètoho a soutenu sa thèse hier sur le thème « Structure, dynamique et stratégies de conservation de la biodiversité dans le cadre des changements globaux (Bénin, Afrique de l’Ouest) : cas de la forêt de la Lama ». C’était à l’amphithéâtre Houdégbé de l’Uac.
A 31 ans, Alain Jaurès Gbètoho entre dans le cercle des docteurs de l’Université d’Abomey-Calavi. Il a, avec éloquence, défendu les résultats de ses travaux de recherche sur le thème : « Structure, dynamique et stratégies de conservation de la biodiversité dans le cadre des changements globaux (Bénin, Afrique de l’Ouest) : cas de la forêt de la Lama ». Cette thèse intervient dans un contexte où il n’existe véritablement pas de politique d’aménagement des forêts secondaires en Afrique de l’Ouest en général et au Bénin en particulier. En choisissant de travailler sur cette thématique, l’impétrant a dit vouloir rechercher les stratégies idoines pour la conservation de la forêt de la Lama, située dans partie Sud du Bénin. « La question de la gestion des forêts secondaires est cruciale. On entend par forêts secondaires, les forêts qui repoussent après une dégradation de la végétation naturelle. Mais au Bénin, ces végétations ne sont pas dotées de plan d’aménagement. Or sans l’aménagement, on ne peut pas leur garantir une gestion durable. Et donc nous nous sommes basés sur les données d’évolution de ces écosystèmes, données datant de 5 ans, pour pouvoir les aménager.
Cela nous a permis de fournir les informations nécessaires à l’élaboration d’éventuels plans d’aménagement desdites forêts », a-t-il déclaré. Il a alors posé le diagnostic et proposé des mesures idoines dont la plantation mono spécifique, la réhabilitation, la restauration de l’écosystème et la succession naturelle. Ces propositions ont été appuyées par des arguments qui ont convaincu le jury constitué des professeurs Christophe Houssou, Bruno Herault, Gaston Akouègnon et Jean Claude Ganglo. A l’unanimité les membres du jury ont estimé que sa thèse est d’actualité et fait partie des premières études sur les forêts secondaires de l’Afrique de l’Ouest. Alors, ils lui ont décerné le titre de docteur de l’université d’Abomey Calavi avec la mention très honorable. Pour son directeur de mémoire, le Professeur Jean Cossi Ganglo , « ces résultats très éloquents permettent aujourd’hui de guider les travaux d’aménagement et de gestion durable des forêts partout où besoin sera ».
Helyette de SOUZA et Sinatou ASSOGBA (Stags)