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Association de malfaiteurs et vol à main armée (Cour d’Appel d’Abomey/ 9e dossier): La bande à Simplice Akouta reconnue coupable

Publié le mercredi 30 mai 2018  |  La Nation
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La cour d’assises de la cour d’appel d’Abomey a examiné, ce lundi 28 mai, le neuvième dossier inscrit à son rôle. Il s’agit d’une affaire d’association de malfaiteurs et de vol à main armée impliquant Simplice Akouta, Faustin Aklao et Boniface Hansin. A l’issue du procès, la cour les a reconnus coupables et a condamné les deux premiers à 8 ans de travaux forcés et le troisième à 6 ans.

C’est une bande de six éléments qui semaient la terreur à travers des braquages. Trois d’entre eux ont été pris par les Forces de l’ordre et trois autres ont réussi à échapper au filet de la gendarmerie. Les trois suspects arrêtés et présents, ce lundi 28 mai, dans le box des accusés ont noms : Simplice Akouta, 30 ans ; Faustin Aklao, 33 ans et Boniface Hansin, 28 ans. Après toute une journée d’audition, la cour les a déclarés coupables de vol à main armée et condamné Simplice Akouta et Faustin Aklao à 8 ans de travaux forcés et Boniface Hansi à 6 ans de travaux forcés.
Dans la nuit du 1er décembre 2011 aux environs de 20 h 30, sur la voie menant de Za-kpota à Dan, à hauteur du Ceg de Za-Kpakpamè, où le groupe constitué de Simplice Akouta, Faustin Aklao, Boniface Hansin et Christian Adagbè s'est attaqué à Eugène Ahouangninou, 32 ans, et lui a arraché sa moto de marque Suzuki AX 100, après lui avoir asséné des coups de machette, lui occasionnant de graves blessures sur le corps.
Ce n’est que des mois plus tard que les enquêtes ont permis de cueillir trois éléments de la bande, les autres ayant eu l’alerte ont pris la poudre d’escampette. Il a fallu aux enquêteurs beaucoup de tact et de patience pour mettre en déroute la bande. C’est ainsi que Faustin Aklao et Boniface Hansin ont été appréhendés. Simplice Akouta qui apparaissait comme le chef de la bande n'a été arrêté qu'environ un an plus tard, suite à un autre braquage opéré par le reste de la bande, suivant le même modus operandi, sur la voie allant de Ouèdèmè à Glazoué centre. La victime Romaric Dandji a été également dépouillée de sa moto de marque Bajag, après avoir été grièvement blessé à coups de machette.
Déposant à la barre, aucun des trois n’a reconnu les faits qui leur sont reprochés. Bien au contraire, ils soutiennent n’avoir jamais mis pied à Glazoué alors que leurs victimes insistent que ce sont eux. Toutefois, ils reconnaissent avoir opéré à Za-Kpakpamè le 1er décembre 2011 et que ce n’était d’ailleurs pas un vol mais une expédition punitive contre le sieur Eugène Ahouangnimou qui courtisait la femme d’un des leurs, en l’occurrence Christian Adagbè. Ils maintiennent jusqu’au bout leur ligne de défense en niant toute forme d’association de malfaiteurs et de vol à main armée. Ils ne reconnaissent même pas avoir utilisé un coupe-coupe pour blesser qui que ce soit. Ils déclarent avoir plutôt utilisé un bâton pour agresser Eugène qui faisait des avances àla femme d’un des leurs.
Le ministère public représenté par Guillaume Lally Dossa s’inscrit en faux contre cette version des faits que présentent les prévenus. Il fustige la paresse et l’oisiveté de ces jeunes qui pensent pouvoir s’enrichir en posant des actes vils tels le vol, le braquage, et autres délits. La preuve est bien là. Cette bande de Simplice Akouta a semé la terreur pendant longtemps dans leurs milieux en agressant avec coupe-coupe pour arracher les motos à leurs propriétaires. L’avocat général fait observer les éléments matériels qui fondent les chefs d’accusation. La préparation et le commencement d’exécution de l’opération. Mieux, ils étaient porteurs d’une arme, le coupe-coupe, et même si c’était un bâton, le bâton est aussi une arme comme tout autre. N’eût-été la ténacité des victimes, on aurait déploré des morts. Il évoque plusieurs articles du Code pénal qui punissent tout coupable de ces types d’infractions. Il s’agit de vol avec circonstances aggravantes. Et pour lui, les accusés sont bien coupables des faits qui leur sont reprochés. A cet effet, il requiert contre chacun des trois accusés dix ans de prison.

Coupables !

La défense des accusés assurée par Maîtres Maximin Cakpo-Assogba, Paul Avlessi et Jean-Claude Gbogblénou réfute cette analyse des faits par l’avocat général. Unanimement, les trois avocats demandent plutôt une requalification des faits en coups et blessures volontaires. Ils évoquent aussi l’enquête de moralité qui plaide en leur faveur.
A l’issue de la délibération, la cour reconnaît les trois accusés coupables de vol à main armée. Une infraction prévue et punie par le Code pénal en ses articles 265, 266, 267, 381, 382, 383, 55. Ainsi, elle condamne Simplice Akouta et Faustin Aklao à huit ans de travaux forcés et Boniface Hansi à six ans?

Les faits

Courant années 2011 et 2012, les nommés Simplice Akouta alias «Tonton», Faustin Aklao, Boniface Hansin et autres ont constitué un réseau organisé en vue de préparer et de commettre des crimes envers les personnes et les biens. Le mode opératoire de ce groupe de malfrats qui sévissait notamment à Cotonou, Abomey-Calavi, Za-kpota et Glazoué consistait à tendre des embuscades aux usagers de la route et les déposséder de leurs biens après leur avoir asséné des coups à l'aide d'armes apparentes.
Interpellés sur les faits, les accusés les ont tous reconnus et cité les autres membres de la bande, notamment Jonas Abota, Christian Adagbè et Agbokli Miwado, tous en fuite.
Les casiers judiciaires des trois accusés dans les liens de la détention ne portent mention d'aucune condamnation. L'enquête de moralité leur est favorable et, selon les conclusions de l'expert psychologue, ils n'étaient pas en état de démence au moment des faits?

Composition de la Cour
Président : Henri Fadonougbo
Assesseurs : Justin Agassounon et Serge Hounmanakan
Jurés : Prosper ZinsouTossou, Albert Guèdègbé, Eugène Gohoungo et Jacques P. d’Almeida
Ministère public : Guillaume Lally Dossa
Greffier : Etienne Ahonahin

Valentin SOVIDE, AR/Zou-Collines
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