Parakou – La onzième affaire inscrite au rôle de la première session 2018 de la cour d’assises de Parakou, a connu, jeudi, le verdict du sieur Bèhika Idrissou Yaya, accusé de coups mortels contre la victime, Bèhika Kouassi.
Accusé de coups mortels contre la victime, Bèhika Kouassi, le sieur Bèhika Idrissou Yaya est déclaré, coupable de l’infraction suivant les dispositions des articles 295 et 304 du code pénal et condamné à sept (07) ans de travaux forcés et mis aux frais au terme du verdict des membres de la cour, présidée par M. Richard Limoan.
Selon le résumé des faits, monsieur Bèhika Kouassi a été accusé de sorcier et d’être à l’origine des multiples cas de décès survenus dans sa famille.
Une fois encore, ce lundi 11 juillet 2016, aux environs de vingt heures, au quartier Djakpingou sis au deuxième arrondissement dans la commune de Djougou, Bèhika kouassi, invité, est allé à une réunion convoquée par sa mère, dame Kondoli Mariama, pour trouver une solution à ces nombreux cas de décès enregistrés.
A cette séance, il fut à nouveau indexé par ses frères comme sorcier donc l’auteur des morts car n’enregistrant aucun cas de décès dans sa petite famille.
En protestant, Bèhika kouassi s’est levé pour s’en aller lorsque Bèhika Idrissou Yaya s’est subitement saisi d’un pilon et lui asséna un coup et prend la fuite. Evacué à l’hôpital ordre de Malte de Djougou, Bèhika kouassi rend l’âme quelques instants après. L’accusé a reconnu les faits à toutes les étapes de la procédure.
A la barre, l’accusé a réfuté tous les faits au départ des interrogations. Grâce aux tacts du président de la cour, le représentant du ministère public ainsi que son avocat-conseil, le nommé Bèhika kouassi a reconnu les faits.
Il aurait agi par impulsif lors de la réunion surtout que son frère, la victime Bèhika Idrissou Yaya a voulu quitter la réunion lors des échanges avec leur mère.
Le représentant du ministère public (Parfait Léon Yèhouénou) a relevé que trois éléments sont établis pour l’infraction de coups mortels.
Le premier élément (Le légal), à travers l’article 309 alinéa 4 du code pénal, Le second élément, (Matériel ), le fait de porter des coups de pilon à la victime a provoqué des blessures et puis le décès. Troisième et dernier élément (L’intentionnel), la mort est survenue, mais pas l’intention puisque l’accusé aurait agi par impulsif.
En faisant ressortir l’élément de la personnalisation de l’infraction, le ministère public a estimé qu’il faut mettre l’accusé dans son milieu. Il aurait pu bénéficier de circonstances atténuantes. Enfin, le ministère public a déclaré, le nommé Bèhika kouassi, coupable coups mortels, et propose aux membres de la cour de le condamner à la peine de huit 08 ans de travaux forcés.
Dans sa plaidoirie, Me. Maximin Assogba Cakpo, l’avocat-conseil de l’accusé a remercié le ministère public pour sa réquisition objective en dépit de l’infraction. Il a fait savoir que la sorcellerie fait partie de la société africaine.
Il a imploré la clémence des membres de la cour, en proposant de juger l’accusé à l’application douce et bienveillance de la loi et de le condamner entre 05 et 06 ans de travaux forcés.
En délibérant, les membres de la cour ont déclaré le nommé Bèhika kouassi, coupable de l’infraction (coups mortels) selon les dispositions des articles 295 et 304 du code pénal et le condamne à la peine de 07 ans de travaux forcés et mis aux frais.
Les membres de la cour sont composés, du président Richard Limoan, des assesseurs Gabriel Affognon et Lucien Djimènou, et le greffier Ambroise Alassane à la plume.