L’ancien Ministre Alain François Adihou peut enfin circuler librement et jouir de tous ses droits civiques. Longtemps cité dans une affaire de détournement de deniers publics, il vient d’être complètement libéré par l’Assemblée nationale, 7ème législature qui a décidé de ne pas le poursuivre devant la Haute Cour de Justice. C’était par un vote d’une voix pour, 21 voix contre et une abstention. Il s’agissait pour le Parlement de statuer sur le rapport de la Chambre d’instruction de la Haute Cour de Justice qui a écouté l’intéressé et qui a mené des enquêtes relatives aux faits qui lui sont reprochés. Pour rappel, c’est au cours du Conseil des Ministres en sa séance du 15 octobre 2003 qu’une communication relative à l’établissement de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) en vue de l’élection présidentielle de 2006 avait été adoptée ; un projet dirigé à l’époque par le Ministre Alain François Adihou, en charge des relations avec les institutions. Par la suite, dans l’usage des fonds décaissés pour ledit projet, il a été remarqué des dysfonctionnements ; ce qui a conduit entre autres au vote d’une décision portant poursuite du Ministre Alain François Adihou devant la Haute Cour de Justice.
Transmis à la Haute Cour de Justice, le dossier a été soumis à l’examen de la Chambre d’instruction de ladite Cour. Dans la foulée, le Procureur général, dans son réquisitoire en date du 22 juin 2012, a requis que la chambre en question prononce la mise en accusation de l’intéressé et le renvoie devant la haute juridiction pour y être jugé. C’est du moins ce qui ressort du rapport de la Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme présidée par le député Alexis Agbélessessi. Le même rapport indique que sur les faits de détournement de deniers publics, à la lumière des pièces du dossier, la Chambre d’instruction de la Haute Cour de Justice considère que les faits reprochés à Alain François Adihou ne sont pas constitués. Mieux, selon la Chambre d’instruction de la Haute Cour de Justice, Alain François Adihou n’aurait été ni comptable public ni comptable de fait, étant donné qu’il n’avait pas la gestion des fonds au moment des faits.
Karim Oscar ANONRIN