Dans l’émission "Fers Croisés" animée par Laurice Davosur Diaspora Fm, les questions relatives aux facteurs qui enlisent l’essor du cinéma béninois ont été abordées. Les invités,Samson Kokou Adjaho, Acteur-Réalisateur et King Gnaho, Directeur de la photographie,ont conjointement souligné que si le cinéma béninois se noie aujourd’hui malgré tous les efforts fournis par les acteurs qui l’animent, c’est à cause d’un manque de volonté politique d’accompagnement.
Et pourtant, depuis quelques années, le Bénin cinématographique se révèle au monde. «A qui le tour ?» de Samson Adjaho remporte en 2009 les 4 meilleurs prix du Festival Clap Ivoire à Abidjan dont le grand prix ’Kodjo Ebouclé’. Au Festilag en 2016, c'est Henriette Hangnamey ancienne étudiante de l'Isma de Cotonou à l'instar de nombreux autres jeunes cinéastes, qui décroche le prix du meilleur court-métrage avec son film "Née en Prison". Leur aîné Sylvestre Amoussou soulève quant à lui en 2017, l'Etalon d'argent de Yennenga au Fespaco accompagné du prix spécial de l’Assemblée Nationale du Burkina Faso.Avec "Panthéon", Anges-Regis Hounkpatin gagne cette année le prix du meilleur court métrage au Festival Luxor en Égypte.
Toujours en 2018, c'est la benjamine du cinéma béninois CornéliaGlèlè qui fit son entrée dans le cercle des cinéastes de talent en arrachant le Stylo d'Or Documentaire au First Short 2018 de Yaoundé avec son film "Blanc-Noir et Heureux". Ce tableau qui affiche ce fulgurant palmarès ne trompe pas. Cependant, le cinéma béninois n'a pas une si bonne santé que ça. Si ce n'est la passion de certains jeunes cinéastes qui se jettent à l'eau sans de grands moyens, le 7ème art au Bénin serait même dans l’agonie. Il y a donc une urgence à satisfaire pour que le cinéma béninois retrouve ses lettres de noblesse.