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Energies renouvelables:Une nouvelle ère s’ouvre au Bénin

Publié le jeudi 7 juin 2018  |  Le Matinal
Jean-Claude
© aCotonou.com par DR
Jean-Claude Houssou, ministre de l’Energie
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En cohérence en effet avec le Pag, le ministre de l’Energie est plus que jamais décidé à instituer un système énergétique largement autonome et compétitif afin d’assurer aux unités de production et populations la fourniture d’électricité fiable et de qualité. C’est fort de cet engament que Jean-Claude Houssou initie, du 07 au 08 juin 2018 à Porto-Novo, un atelier sur le développement et le financement des énergies renouvelables au Bénin.

Après avoir vaincu le délestage sauvage, le gouvernement du Nouveau départ s’emploie à assurer au pays une autonomie énergétique. La tenue à Porto-Novo d’un atelier sur le financement des énergies renouvelables au Bénin constitue un virage important que le ministre de l’Energie entend négocier avec tact. Y prennent part, toutes les parties prenantes (opérateurs, consommateurs, experts nationaux et internationaux, responsables politico-administratifs, Partenaires techniques et financiers etc). Ce sera l’occasion pour ces derniers de comprendre ce qui se fait en la matière et les opportunités de financement des activités. L’enjeu est de taille, puisque les recommandations qui seront issues de ce grand rendez-vous serviront de terreau à la mise en œuvre de la politique nationale sur les énergies renouvelables transcrite dans le programme d’actions du gouvernement. Aujourd’hui, l’ambition du président Patrice Talon est d’implanter des fermes photovoltaïques d’une capacité totale d’une centaine de mégawatts. Cela viendra en appui des centrales thermiques dont les 120 Mw dual fuel (bi combustible) en construction à Maria-Gléta. De fait, le faible taux de couverture en matière d’électrification qui est actuellement en moyenne de 50% dans les grandes villes et de 07% en zone rurale, après bientôt 60 ans d’indépendance, ne sera qu’un triste souvenir. Il est vrai, que l’envie des énergies renouvelables au Bénin ne date pas d’aujourd’hui. Les différents gouvernements qui se sont succédé ont tenté de les promouvoir mais sans succès. De 1986 à 1990, il y a eu la construction de mini-centrales solaires photovoltaïques destinées à l’alimentation de relais de Télécommunication par faisceaux hertziens (13 stations) au profit des départements du Borgou et de l’Atacora. A partir de 1993, il a été mis en place le projet « Villages solaires » à Sêdjê-Dénou, Béroubouay, Ouassa-Tobré, Soclogbo, Dédékpoé, Towé et Houédo-gbadji. En 2011, deux (02) systèmes d’irrigation au goutte-à-goutte alimentés à l’énergie solaire. Seulement, ces projets innovants n’ont point comblé les attentes, largement en deçà du besoin.

Etat des lieux non reluisant

Selon les études, plusieurs causes seraient à la base de l’échec des projets. Primo, les concepteurs des projets ont manqué d’intégrer ou ont intégré sans définition claire, le volet Suivi-post projet, à savoir les aspects liés à l’entretien et la maintenance adéquate des ouvrages, à la gestion des installations par les communautés à la base. Secundo, il y a la non-maîtrise de la technologie par les utilisateurs, de même par les techniciens locaux. Tertio, les populations bénéficiaires ne se sont pas senties concernées par ces projets solaires, prétextant qu’elles n’ont pas été associées, ni impliquées dans le choix de la technologie. Quarto, on note les réticences des populations. Elles s’expriment par la crainte que l’installation de panneaux solaires retardera leur intégration dans le réseau conventionnel interconnecté, parce qu’elles estiment que ce type de production électrique n’apporte pas tous les bénéfices du raccordement au réseau. Enfin, le vol des installations et les actes de vandalisme n’ont pas permis aux ouvrages de survivre. Face à cet état des lieux peu reluisant, le gouvernement du Nouveau départ a pris toutes les garanties pour conduire à terme les différents projets inscrits au Pag pour développer les énergies renouvelables. Les partenaires privés n’ont donc point de crainte à avoir en investissant dans le secteur, vu qu’il est envisagé lors du conclave de Porto-Novo, d’apporter des éléments nécessaires à la mise en place d’un cadre réglementaire, pour un secteur qui est resté depuis des années comme un mythe.

AT
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