Entretien avec le Directeur Général de Training and Business Center (TBC): «La Cour n’impose pas l’anglais à l’UAC, c’est la langue anglaise qui s’impose»
Publié le vendredi 8 juin 2018 | L`événement Précis
Maurice Sinha, est consultant-formateur bilingue, Directeur Général de Training and Business Center (TBC), l’un des centres de formations choisis par l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) pour former et délivrer aux étudiants des attestations en anglais. Interrogé sur le récent verdict de la Cour constitutionnelle qui juge légale la décision rectorale qui rend obligatoire la maitrise de la langue de Shakespeare à toute personne désireuse de poursuivre ses études en master et en thèse, le directeur général de TBC approuve la Haute juridiction. Au détour de l’interview qu’il nous a accordé, il justifie l’importance de la maitrise de la langue anglaise qui, selon lui, constitue non seulement un atout, mais aussi un moyen de décrocher les meilleures opportunités professionnelles. Pour lui, c’est la langue anglaise elle-même qui s’impose par son importance dans tous les domaines. Maurice Sinha saisit l’occasion pour rassurer de la capacité de son centre à relever les défis du partenariat avec l’UAC. Lisez-plutôt…
L’Evénement Précis : Maurice Sinha, quelles spécialités offre Training and Business Center dont vous êtes le Directeur Général ?
Maurice Sinha : Merci pour l’opportunité que vous nous offrez de parler de TBC-AFRICA-USA. TBC AFRICA-USA est un cabinet multi dimensionnel. Nous avons plusieurs activités que nous embrassons, mais notre spécialité, c’est la formation en anglais communicationnel. Il a été malheureusement remarqué que beaucoup sont forts à l’écrit, c’est-à-dire qu’ils maitrisent les structures grammaticales anglaises, parce que notre système national l’a favorisé, mais peu arrivent à tenir une petite communication de 10 minutes, nonobstant leur bagage grammatical. Ce bagage grammatical devient alors inutile. C’est pour résorber cette difficulté que TBC met l’accent sur le communicationnel. A TBC, on ne vient pas prendre des cours spéciaux en grammaire ou en conjugaison. On vient plutôt pour apprendre à communiquer aisément en anglais. Les lacunes grammaticales et celles en conjugaison se corrigent au fur et à mesure que la communication se fait. Nous avons le savoir-faire dans ce sens.Hormis l’anglais communicationnel, nous faisons avec dextérité la traduction des documents de tous genres (anglais-français), et l’interprétation des conférences, réunions, colloques et/ou manifestations bilingues.Au-delà de tout ceci, TBC prépare et forme les étudiants aux différents tests internationaux tels que le TOEFL, GRE, GMAT, SAT, Profiency.TBC AFRICA-USA est un cabinet extraverti et comme je l’ai dit, il est multidimensionnel. Voilà, de façonrésumée et non exhaustive, nos spécialités. Il est souvent difficile de parler soi-même de ce qu’on fait de bien ou pas, mais sans pour autant verser dans l’autosatisfaction, nous pouvons affirmer que nous sommes un pôle d’excellence en matière de formation en anglais au Bénin et dans la sous-région.
Votre centre fait partie des partenaires privés de l’Université d’Abomey-Calavi. Est-ce pour vous installer dans le monde universitaire que le recteur exige une compétence en anglais aux étudiants désireux de s’inscrire en année de master ou de thèse ?
Je tiens à faire un rectificatif. Ce n’est pas à cause de l’installation de TBC dans le monde universitaire que cette décision rectorale a été prise. Pour une petite genèse, le CEBELAE était le seul centre de l’Etat en charge de former les étudiants. Mais vu le flux des étudiants, le rectorat a jugé bon d’associer le privé au public, afin qu’il y ait plus de dextérité, de rapidité dans la formation. Nous avons déposé, comme toute autre structure, nos dossiers de soumission et suite à des inspections, nous avons, par la grâce de Dieu, été retenu parmi les partenaires privilégiés de l’université pour la formation et la justification de compétence anglaise des étudiants en Master et Thèse.
Comment TBC a-t-il donc réussi à figurer au nombre des partenaires privilégiés de l’UAC pour cette formation ?
Comme je le disais tantôt, c’est une grâce inouïe de Dieu. Nous avions déposé notre candidature comme tous les autres cabinets existants. C’est suite à des missions effectuées par une commission rectorale que nous avons été sélectionnés.
La décision rectorale a quand-même fait l’objet d’une grande polémique au point d’être déférée devant la cour constitutionnellemais le recours du citoyen révolté contre cette décision a été rejeté. Quelle est votre lecture de la décision de la cour ?
En effet, nous avons eu écho de cette polémique et avons ensuite lu la décision de la cour.C’est ici le lieu pour moi de dire que nous avons vraiment des instances qui font justement leur travail. La cour constitutionnelle en est un exemple palpable au regard de cette décision qu’elle a prise et que nous apprécions à juste titre.
Vous voulez dire qu’il découle de cette décision que l’anglais est obligatoire pour le cycle doctoral?
Cette décision que d’aucuns qualifient d’imposition, n’en est pas une. Ils ne voient pas encore la portée de l’aide que le rectorat leur porte. L’anglais lui-même s’impose par son importance dans tous les domaines. Ce qui nous réjouit à la limite, c’est que le pourcentage de ceux qui décrient cette décision est nettement inférieur à celui de ceux qui en jugent la pertinence.
Quel est l’intérêt de l’anglais pour un étudiant en année de master ou de thèse quand sa langue principale est le français?
Je le disais tantôt, il n’est plus à démontrer que l’anglais s’impose à tous de nos jours, dans tous les domaines. L’étudiant béninois en Master ou en Thèse a besoin d’approfondir ses recherches pour la rédaction de son mémoire. Et par la force des choses, les meilleurs documents scientifiques sont rédigés en anglais, d’où la nécessité pour eux d’être bien aguerris en anglais. Hormis les documents en anglais, les meilleures opportunités professionnelles requièrent la connaissance et la maîtrise de la langue anglaise.
Exiger des étudiants la maîtrise de l’anglais pour poursuivre leurs études en master et thèse n’est-il pas une manière de faire primer cette sur le français ?
Non. Ce n’est pas parce qu’on demande une justification de compétence en anglais aux étudiants que l’anglais primera sur le français qui est et demeure notre langue officielle. Au-delà de l’exigence dont on parle à tort et à travers, c’est une grande aide que le rectorat leur porte et ils le lui revaudront un jour. J’en suis sûr.
Maintenant que vous avez réussi à insérer l’anglais dans le cursus de formation doctorale quelles dispositions avez-vous prises pour être à la hauteur de la tâche et quelles sont les opportunités que TBC offre à ses étudiants ?
La tâche est immense. C’est vrai et nous en mesurons la portée. Mais je peux vous rassurer que TBC est fait d’une équipe de jeunes talentueux, professionnels, rompus à la tâche, motivés et aimant leur travail. Le travail ne nous fait pas peur à TBC. Nous avons toutes les logistiques idoines pour une formation de qualité. Nous sommes très bien équipés pour répondre à toutes les attentes de nos apprenants. Sans pour autant nous enorgueillir, TBC AFRICA-USA est pour le moment le seul cabinet de formation en langues qui dispose d’un véritable laboratoire de langue. Les étudiants qui viennent se faire former chez nous, ont la chance de passer au laboratoire, ce qui n’est pas le cas ailleurs. En termes d’opportunités, nous octroyons par moment des boursesd’études dans des pays anglophones et tout ceci, de concert avec nos partenaires sous régionaux et internationaux.
Quelles garanties votre centre de formation offreTBC AFRICA-USA pour une meilleure connaissance de la langue anglaise au Bénin ?
Je l’avais dit à l’entame. Venez à TBC avec un niveau zéro pour en sortir en tant qu’héros. A TBC, nous faisons 85% de pratique. Nous amenons nos apprenants à apprendre la langue en s’amusant .Nous sommes à tu et à toi avec nos apprenants. Nous créons une certaine familiarité avec eux, de sorte qu’ils n’ont plus peur de cacher leurs lacunes que nous corrigeons avec eux dans une atmosphère très conviviale et amusante.Nous pouvons donc vous garantir qu’au bout d’un module (après trois mois), l’apprenant est à même de s’exprimer aisément en anglais et de tenir une conversation sur au moins 45 minutes.
Comment l’UAC évalue le partenariat qui vous lie et quel sera votre conclusion à cet entretien ?
L’université d’Abomey-Calavi, par son rectorat, est jalouse de ses décisions. Elle suit donc de près tout ce qui se fait, nous ramène à l’ordre dès qu’il y a une quelconque faille. Le partenariat avec elle est donc fiable et clair.Pour conclure cet entretien, je tiens à vous remercier pour cette opportunité que vous m’accordez de parler de TBC et de son partenariat avec l’UAC.Je m’en voudrais ensuite de ne pas remercier l’UAC qui a eu confiance en nous. Je voudrais enfin appeler les uns et les autres à un peu plus de compréhension pour ce que le rectorat leur fait par le bien-fondé de sa décision portant obligation de connaissance de la langue anglaise. Loin de penser ou de voir cette décision comme une exigence et de la peindre en noir, voyons plutôt les avantages qui en découlent à court, moyen et long terme. Je voudrais totalement conclure en scandant notre devise TBC AFRICA-USA : JUST BELIEVE.