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Le Matinal N° 4204 du 10/10/2013

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Revendications sociales des enseignants : Les syndicats suspendus aux lèvres de Yayi
Publié le jeudi 10 octobre 2013   |  Le Matinal


Pascal
© Autre presse par DR
Pascal Todjinou, Secrétaire Général de la Conféderation Générale des Travailleurs du Benin (CGTB)


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Les négociations gouvernement/syndicats devant déboucher sur un terrain d’entente en vue de régler les revendications des enseignants semblent plombées. Malgré les menaces de paralysie de l’année scolaire proférées par les syndicats de l’enseignement sur l’année scolaire, l’Exécutif continue selon eux, de faire la sourde oreille. Mais du côté des autorités politiques, on soutient que les concertations se multiplient avec les partenaires sociaux pour garantir une année apaisée.


« C’est toujours le statu quo. Depuis que la rentrée a commencé, le gouvernement n’a pas cru devoir rouvrir les négociations pour régler nos revendications. Il a préféré faire la sourde oreille » a déclaré le porte-parole du Front d’action des syndicats des trois ordres de l’enseignement, Lucien-Glèlè Langanfin. Pour lui, en effet, l’espoir des enseignants de voir leurs revendications se régler, s’envole progressivement, car-a-t-il fait savoir, le régime en place a préféré organiser un séminaire pour les plomber. « Lorsque nous avons rencontré le ministre de la Fonction publique, du travail et de la réforme administrative et institutionnelle, il nous a dit qu’il va organiser un séminaire préparatoire aux négociations. Mais nous lui avons dit que cela ne peut pas marcher. Il a promis nous rappeler mais depuis, plus rien » a-t-il mentionné. Même son de cloche chez le Secrétaire général adjoint de la Confédération générale des travailleurs du Bénin, (Cgtb), Michel Kissi. Il regrette qu’en dépit du moratoire lancé par les centrales syndicales au gouvernement, il n’a pas cru devoir accorder une oreille attentive à leurs problèmes. Michel Kissi dénonce l’insensibilité du gouvernement qui préfère s’activer sur le projet de révision de la Constitution. A en croire le secrétaire général par intérim de la Centrale syndicale des travailleurs du Bénin, (Cstb), Paul Esse Iko, le régime en place continue de manifester une mauvaise volonté pour satisfaire leurs revendications. Pour lui, il serait illusoire de croire encore en sa bonne volonté de régler les problèmes. Et face à cette situation, il estime que c’est à travers les luttes que ses militants vont obliger le pouvoir en place à se pencher sur leur plateforme revendicative.

Les syndicats divisés sur les moyens de lutte

Les syndicats de l’enseignement sont divisés sur les formes de lutte devant obliger le pouvoir en place à relancer les négociations. Si pour la Cgtb, aucune forme de lutte n’est encore envisagée, tel n’est pas le cas à la Cstb et au Front d’action des syndicats des trois ordres de l’enseignement. Ces deux derniers regroupements syndicaux ont déclaré qu’ils ont déjà arrêté de nouvelles stratégies de lutte pour obliger le pouvoir en place à satisfaire leurs préoccupations. « Nos militants sont actuellement en Ag. Ils vont décider au cours de ces rencontres de comment les nouvelles stratégies de lutte seront mises en application. Nous savons qu’en de pareilles circonstances, le régime a l’habitude de faire la sourde oreille. C’est pourquoi nous avons décidé de paralyser d’ici quelques semaines l’administration pour nous faire entendre », a martelé le Sg par intérim de la Cstb, Paul Essè Iko. Pour le Front, des nouvelles formes de luttes sont en train d’être envisagées au sein des syndicats de base pour forcer la main au gouvernement à combler leurs attentes. Il précise que le bureau du front va organiser d’ici quelques jours une tournée nationale pour sensibiliser ses militants sur les nouvelles stratégies de lutte à adopter. Mieux, il déclare avoir donné un ultimatum de trois mois au régime en place pour régler leurs revendications primordiales. « Nous avons donné au gouvernement un ultimatum d’un mois pour se pencher sur les 1.25 du traitement salarial accordé aux agents du ministère des finances et deux mois pour nous rétrocéder nos salaires défalqués. Passé ce délai, on se réserve le droit de formuler un recours juridictionnel doublé des pressions de lutte pour nous faire entendre », a-t-il menacé

Le gouvernement dans la logique d’apaisement

Depuis deux semaines environ, le gouvernement est à pied d’œuvre pour satisfaire les revendications des enseignants. Selon certaines autorités du ministère de la Fonction publique du travail et de la réforme administrative, le gouvernement n’est pas dans la logique d’affrontement. Elles ont affirmé multiplier depuis quelques semaines des concertations avec les syndicats en vue de trouver un terrain d’entente pour le règlement de leurs revendications. Les mêmes autorités confient que les deux parties ont arrêté de commun accord un chronogramme devant dé boucher sur la réouverture des négociations gouvernement/syndicat. « Le gouvernement béninois a, à travers le ministère de la Fonction publique du travail et de la réforme administrative et institutionnelle convoqué à plusieurs reprises des séances de concertations avec les syndicats de l’enseignement. La semaine dernière, ils se sont encore retrouvés. Les partenaires sociaux ont même accepté les propositions du ministre. Donc d’ici peu, nous sommes persuadés que les négociations gouvernement/syndicats seront rouvertes », ont-elles expliqué.

Claude Ahovè

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