D’un coût prévisionnel de 8,4 milliards, les travaux de construction de l’hôpital de zone de Savè ont démarré en 2012. L’infrastructure devait être achevée en 2014. Mais contre toute attente, les travaux à peine démarrés ont été abandonnés la même année, faute de décaissement de la contrepartie du Bénin. Conséquence, les travaux n’ont pu finir en 2014 comme prévu. Mais depuis ce mercredi 06 juin, le gouvernement du président Talon a pris une décision salutaire qui vient sauver cet éléphant blanc hérité du régime Yayi. En effet, le Gouvernement de la rupture vient d’ordonner, le décaissement des fonds sur les engagements de la partie béninoise dans le cadre de la construction de l’hôpital de zone de Savè. Ainsi, Patrice Talon démontre par cet acte sa détermination à utiliser sans exclusive, les ressources nationales au profit du plus grand nombre.
Conscient de ce que la réalisation de l’infrastructure sanitaire relative à la construction de l’hôpital de zone de Savè soulagera les peines des populations des localités de Savè et de Ouèssè, le chef de l’État, Patrice Talon, à l’occasion du conseil des ministres du mercredi 6 juin dernier, a ordonné le décaissement de la somme d’un milliard quatre cent quatre-vingt-neuf millions quarante-six mille neuf cent trente-trois (1.489.046.933) FCFA, qui n’est rien d’autre que le montant total à débourser par le gouvernement dans la cadre de l’achèvement du chantier de l’hôpital de zone de Savè, démarré depuis 2012.
« Mise à disposition de la contribution du Bénin pour la construction de l’hôpital de zone de Savè ». Ainsi est libellé le dossier dans le compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 06 juin qui a décidé du paiement de la contrepartie béninoise afin que rien ne bloque plus l’achèvement du chantier dont la fin des travaux et la livraison de l’ouvrage sont annoncées pour 2019.
Démarrée en 2012, la construction de cet ’hôpital devait être achevée en 2014. D’un coût prévisionnel de huit milliards quarante millions (8.040.000.000) FCFA, le projet devrait être financé avec l’appui du Fonds Saoudien de Développement, dont notre pays a obtenu un prêt à hauteur de 70%. Faute du décaissement de la contrepartie béninoise, le partenaire saoudien sur le projet a ralenti son financement. Du coup, les travaux n’ont pu être achevés à ce jour.
En accord avec la partie saoudienne, le gouvernement béninois s’est engagé à libérer sa contrepartie pour permettre la reprise des travaux et l’achèvement de l’ouvrage en 2019.
Cette contrepartie de notre pays est évaluée à un milliard quatre cent quatre-vingt-neuf millions quarante-six mille neuf cent trente-trois (1.489.046.933) FCFA. Dans le but de finir définitivement avec ce dossier qui n’a que trop duré, le gouvernement du président Talon a mobilisé, en accord avec la partie saoudienne, les ressources pour l’achèvement total de l’ouvrage.
Ainsi, les travaux de construction de l’hôpital de zone de Savè vont être relancés et seront achevés en 2019.
Un éléphant blanc sauvé de justesse
Les travaux de construction de l’hôpital de zone de Savè-Ouèssè ont démarré avec la ratification en 2011 par le parlement de l’accord de prêt de 5 milliards 400 millions de FCFA de l’Arabie Saoudite (représentant les 70 % du projet). Le gouvernement d’alors, celui de Boni Yayi, qui devait débloquer le complément n’a pas honoré son engagement (les 30 % qui représentent 2 milliards 500 millions de FCFA). Les Saoudiens, déçus, étaient sur le point de reprendre leur financement lorsque le gouvernement du président Talon, à son avènement, a négocié et obtenu un moratoire de 3 ans. Ainsi dans le premier budget du régime de la rupture, une somme de 600 millions de FCFA a été prévue pour payer les avances de démarrage aux entreprises adjudicataires. Mercredi dernier, Patrice Talon et son gouvernement ont décidé d’honorer totalement leur promesse à travers le déblocage du reste du financement.
Une leçon de gouvernance donnée au régime Yayi
En décidant le 06 Juin dernier du paiement de la contrepartie béninoise et en prenant surtout les dispositions idoines dans le cadre de l’achèvement du chantier de l’hôpital de zone de Savè, démarré depuis 2012, le gouvernement du président Talon fait montre de sa détermination à mettre en œuvre le volet social de son Programme d’actions dont l’amélioration de la couverture sanitaire constitue un pan. En sauvant aussi ce projet, le régime de la rupture fait œuvre salutaire tout en administrant une leçon de bonne gouvernance à son prédécesseur dont la fuite de responsabilités a failli faire perdre au Bénin le prêt obtenu du royaume d’Arabie saoudite.
Ce dossier en effet, est l’une des preuves tangibles de la négligence et de la légèreté dans la conduite des affaires de l’Etat par le régime défunt. Car, en sauvant de justesse ce projet vital pour les populations bénéficiaires, Patrice Talon donne la preuve de sa détermination et de sa volonté politique à utiliser les ressources mobilisées au profit du plus grand nombre.
Ce geste fort du régime de la rupture montre à suffisance, sa capacité à réussir là où les autres ont échoué, et surtout, son sens d’écoute des populations. C’est aussi un acte social de grande portée que vient de poser le régime de Patrice Talon en allant secourir les populations de Savè abandonnées par un Chef de l’État qui se réclame des leurs. Car pour avoir abandonné un projet de portée sociale de cette envergure, le régime de Yayi a fait montre de non-assistance aux populations de Savè et de Oùèssè qui avaient soif de cette infrastructure de proximité pour soulager leurs peines et difficultés d’accès aux soins de santé de qualité.
Il n’y a pas de doute que la construction de cette infrastructure ouvre une perspective heureuse pour les populations concernées qui bénéficieront désormais de meilleurs soins en matière de santé.