Le vingt-deuxième dossier soumis à l’examen de la cour d’assises de la cour d’appel de Parakou, vendredi 8 juin dernier, est relative à une affaire de mœurs. Pour avoir imposé une conjonction sexuelle à son écolière, Boniface Dègnon, alors directeur de l’école primaire publique de Gama, arrondissement de Founougo, commune de Banikoara, a écopé de 10 ans de réclusion criminelle.
Qu’est-il arrivé à l’enseignant Boniface Dègnon, le mardi 15 mars 2016, jusqu’à ce qu’il déchaîne sa libido sur son écolière D. B., âgée de 10 ans environ ? Appelé à s’expliquer devant la cour d’assises de la cour d’appel de Parakou, vendredi 8 juin dernier, il a été déclaré coupable de viol sur mineure, infraction punie par l’article 332 du Code pénal et l’article 3 de la loi 2011-26 du 9 janvier 2012 portant prévention et répression des violences faites aux femmes et aux filles. La cour l’a condamné à 10 ans de réclusion criminelle. Elle a renvoyé l’examen des intérêts civils à une session ultérieure.
Présidé par Jean-Pierre Yérima Bandé, le procès s’est déroulé à huis clos. Il avait comme assesseurs, Marius Ogou et Geneviève Sohou.
Né le 17 janvier 1981 à Sèhouè, Boniface Dègnon a, comme à toutes les autres étapes de la procédure, reconnu les faits mis à sa charge. Mis sous mandat de dépôt depuis le 21 mars 2016, il lui reste huit ans à passer encore pour purger sa peine.
Les faits se sont produits le mardi 15 mars 2016, à la sortie de la récréation à 10 heures, à l’Ecole primaire publique de Gama, arrondissement de Founougo, dans la commune de Banikoara. Alors directeur de l’établissement, Boniface Dègnon a enjoint à l’écolière D. B. âgée de 10 ans environ, de la suivre pour aller dans son bureau. Sans hésitation, la petite s’exécuta. Après l’avoir littéralement déshabillé, l’enseignant se débarrassa, à son tour, de son pantalon. Puis, se saisissant de son membre viril, il lui imposa une conjonction sexuelle. Il en est résulté un traumatisme vulvo-vaginal pour la fillette.