Le directeur général de l’Environnement et du Climat, Martin Pépin Aïna, a officiellement lancé, vendredi 8 juin dernier sur la plage de Fidjrossè, au nom du ministre du Cadre de vie et du Développement durable, les manifestations entrant dans le cadre de la commémoration du vingt-sixième anniversaire de la Journée mondiale de l’océan. C’était en présence des autorités politico-administratives et des Ong qui s’investissent dans la propreté des plages.
C’est sur le thème « Océans propres, océans sans déchets plastiques » qu’a été célébrée, vendredi 8 juin dernier, la Journée mondiale de l’océan sur la plage de Fidjrossè à Cotonou. Au nom du ministre de tutelle, le directeur général de l’Environnement et du Climat, Martin Pépin Aïna, a lancé les manifestations de cette journée qui vise à mobiliser et unir les populations du monde entier sur un projet de gestion durable des océans et à rendre hommage à leur beauté et à leur richesse.
Plantant le décor des activités, Faustine Sinzogan, point focal de la Convention d’Abidjan pour la préservation des écosystèmes marins et côtiers de l’Afrique de l’Ouest, du Centre et du Sud, a expliqué comment l’océan procure la plus grande partie de l’oxygène que nous respirons. Elle déplore que les océans affrontent beaucoup de pressions humaines du fait des déchets dont les hommes les chargent. L’océan demeurant l’espace le plus séducteur de la terre, il importe de le préserver des pollutions par de bons comportements à son égard, souligne-t-elle.
Augustin Houessinon, représentant le maire de Cotonou par intérim, atteste que le phénomène de la pollution n’affecte pas seulement la terre. Les océans paient, déclare-t-il, également le prix des effets nuisibles de l’homme. « Pendant longtemps, les océans étaient considérés comme des égouts où industriels, artisans et ménagères jettent des déchets », déplore le représentant du maire. Très tôt, poursuit-il, les effets de ce comportement ont commencé par se faire sentir, car la présence des déchets perturbe les écosystèmes alors que les océans jouent un rôle primordial dans la subsistance humaine, fait-il remarquer.
Les océans procurent la nourriture, les médicaments et bien d’autres commodités nécessaires à la vie humaine.
Martin Pépin Aïna consent que la Journée mondiale de l’océan soit célébrée pour rappeler que les océans jouent un rôle primordial dans notre subsistance. Elle vise à susciter notre capacité à protéger les océans et à trouver des solutions pour améliorer notre cadre de vie en extirpant des plages, les sachets plastiques, poursuit-il. Avec le vote de la loi 2017-39 du 26 décembre 2017 portant interdiction de l’importation et de la vente des sachets et des autres dispositions portant sur la préservation de l’environnement, le directeur général de l’Environnement et du Climat s’est réjoui que le Bénin soit en phase avec le thème de la Journée mondiale de l’océan de cette année. Le pays est déterminé à assumer ses responsabilités pour faire face à la pollution des océans, rassure le représentant du ministre. Il indique que 90 % des marchandises sont acheminées par voie maritime et plus de 140 millions de personnes vivent de la pêche et de l’aquaculture. Il est temps de prévenir et de réduire la pollution plastique pour préserver les océans, recommande-t-il, témoignant sa gratitude aux partenaires techniques et financiers ainsi qu’aux maires des cinq communes qui abritent les 125 km de côte marine.
Des chiffres qui interpellent
La Journée mondiale 2018 de l’océan est centrée sur les océans propres et porte sur des initiatives qui visent à prévenir la pollution par le plastique et à encourager des solutions concrètes pour un océan plus sain.
80% de toute la pollution des océans provient des déchets venant de la terre ferme.
8 millions de tonnes de plastique par an se retrouvent dans les océans, faisant des ravages sur la faune, la pêche et le tourisme.
La pollution par le plastique coûte à l’océan 1 million d’oiseaux de mer et 100 000 mammifères marins par an.
Globalement, le plastique représente 8 milliards de dollars de dommages aux écosystèmes marins par an.