Le parlement béninois a adopté lundi soir à l’unanimité une loi sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, a constaté un correspondant de Xinhua au Palais des Gouverneurs de Porto-Novo, capitale béninoise.
"Cette loi a pour objet de prévenir et de réprimer le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive. Elle détermine les mesures visant à les détecter et à les décourager ainsi qu’à faciliter les enquêtes et les poursuites y relatives", a déclaré le rapporteur de la Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme de l’Assemblée nationale du Bénin, Orden Alladatin, au cours des débats.
Il a expliqué que le projet de loi avait été initié par le gouvernement dans le cadre des actions engagées par la communauté internationale en vue de combattre efficacement la criminalité financière, notamment dans les Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
"L’arsenal juridique dont dispose le Bénin en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme présente plusieurs faiblesses, qui semblent accélérer le développement des réseaux mafieux et terroristes", indique la note explicative du gouvernement.
Cette nouvelle loi prévoit la mise en place de programmes de prévention du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme par les institutions financières. Ces programmes comprennent notamment la centralisation des informations sur l’identité des clients, des donneurs d’ordre, des bénéficiaires effectifs et titulaires de procuration et des mandataires et sur les transactions suspectes.
La loi fait obligation de déclaration ou de communication des transports physique transfrontaliers d’espèces et instruments négociables au porteur.