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La culture du manioc en Afrique face aux opportunités et aux contraintes

Publié le mardi 12 juin 2018  |  Xinhua
Gaston
© aCotonou.com par DR
Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Maep)
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En Afrique, la culture du manioc, matière faisant partie intégrante de la cuisine africaine, est confrontée à de nombreuses opportunités mais aussi à des "sérieuses contraintres", a souligné lundi le ministre béninois de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Gaston Dossouhoui.

S’exprimant devant les participants de la 4ème Conférence scientifique du partenariat mondial du manioc pour le 21ème siècle, dont les travaux ont débuté lundi à Cotonou, M. Dossouhoui a indiqué que "les opportunités pour l’Afrique à travers la culture du manioc sont nombreuses (...). Mais, il y existe encore de sérieuses contraintes".

En dehors des maladies mineures que représentent les mycoses, les bactéries, les maladies virales demeurent les plus dommageables, a-t-il fait remarquer.

"De ces maladies, la mosaïque africaine du manioc et la striuture brune du manioc tiennent une place très importante mais peu soupçonnée par plusieurs acteurs de la filière manioc", a-t-il fait remarquer.

Outre les maladies virales qui constituent un handicap sérieux pour le développement de la filière manioc en Afrique, le contient, bien qu’il représente 55% de la production mondiale de racines de manioc, détient le rendement par hectare le plus bas du monde, estimé à environ 10 tonnes à l’hectare, contre 21 t/ha pour l’Asie, a ajouté le ministre béninois.

"Son potentiel réel peut avoisiner les 40 t/ha", a-t-il fait observer.

Il a souligné la nécessité de prendre au sérieux ces menaces pour que la filière manioc contribue véritablement à la sécurité alimentaire en Afrique.

La conférence est axée sur le thème "Transformation du manioc en Afrique". M. Dossouhoui a invité les dirigeants politiques, les scientifiques, les économistes et les industriels du monde entier, et du continent africain en particulier, à travailler ensemble pour le développement harmonieux d’un plan de transformation du manioc.

"Le manioc est la matière première constituant ou entrant dans la préparation de plusieurs douzaines de plats africains et fait donc partie intégrante de la cuisine africaine. Il est aussi le premier produit vivrier africain au sud du Sahara et nourrit chaque jour environ 350 millions de personnes", a-t-il souligné.

Il a affirmé que le manioc est aussi une plante industrielle permettant d’obtenir les produits comme les amidons, les farines, les sirops, les alcools, tous produits dont la demande est en croissance vertigineuse en Afrique.
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