Le 15 juin 2015 marquait le début d’une nouvelle histoire. Une page s’ouvre à l’hémicycle avec l’investiture du Président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji. Elu dans la soirée du 19 au 20 mai 2015 au terme d’une élection âpre, Me Adrien Houngbédji a placé le serment de la 7ème législature sous le signe de l’application des réformes, afin de redorer le blason du parlement béninois. A moins d’une année de la fin de son mandat, que pourrions-nous dire de l’exécution des réformes annoncées dans son discours d’investiture ? La réforme approfondie du système partisan annoncée par Me Adrien Houngbédji a-t-elle été exécutée ? Que dire du mode de financement public pour leurs activités, de l’instauration des règles d’alternance et de l’interdiction de la transhumance, promises par le Président Houngbédji ? Son défi de combattre le risque de voir la classe politique béninoise voler en éclat, a-t-il été atteint ? L’ordre organisationnel de l’Assemblée nationale pré établi par Me Adrien Houngbédji, à travers la réécriture du règlement intérieur et du règlement financier de l’hémicycle, la maitrise du temps pour éviter les retards inutiles à l’hémicycle, la dispersion, la politique des bancs souvent trop vides, restent encore à être résolus pour donner une meilleure image au parlement béninois. Au-delà de cet aspect, s’ajoutent également le travail parlementaire, notamment, l’activisme des cabinets des députés, le recours à des expertises externes auprès de chaque commission, l’exploitation de la compétence et la sagesse des anciens Présidents de l’Assemblée nationale, redevenus députés, en les intégrant à la Conférence des Présidents. Et pour finir, que sont devenues les commissions d’enquêtes parlementaires dans le contrôle de l’action gouvernementale ? Autant d’interrogations qui démontrent des insuffisances dans le mode de gouvernance du Président Adrien Houngbédji. Malgré les jalons posés pour corriger le tir, la barque du président de l’hémicycle peine à naviguer sur les réformes annoncées. Les quelques mois lui suffiront-ils pour relever ces défis et tenir ses engagements ?