« Plus rien ne sera comme avant » en ce qui concerne la gestion de la communication autour des actions du Gouvernement, c'est le message qu'a porté aux différents directeurs en poste dans les 12 départements du pays, cette semaine, Edouard Loko, chargé de mission du chef de l'Etat, à la tête d'une équipe de la direction de la Communication de la Présidence de la République. « Le chef de l'Etat nous a instruits pour vous dire que désormais la parole est libérée. Vous avez l'obligation de communiquer autour de vos actions respectives », indique-t-il. Les directeurs départementaux et autres responsables des différents services de l'Etat sont appelés à ne plus observer cette réserve qu'ils ont quand il s'agit de se prononcer sur des sujets relevant de leurs compétences. Il serait revenu au président de la République que quand les médias se rapprochent de ces derniers ils déclinent toute sollicitation, craignant des sanctions administratives. Cette frilosité ne rendrait guère service au Gouvernement qui se retrouve pris en sandwich par les médias aussi bien traditionnels que nouveaux. La réserve observée jusque-là à l'avènement du Gouvernement de la Rupture et fort de l'option de la normo-communication, selon Edouard Loko, a plombé le droit du citoyen à disposer d'informations crédibles. Cette situation a fait le lit à l'intoxication et à diverses contre-vérités dans le dessein de nuire à l'image des dirigeants. Pour le chargé de mission, la troupe manoeuvre tel qu'elle est commandée et il n'est plus question de laisser place à la rétention de l'information.
Kokouvi EKLOU A/R Atacora-Donga