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Soutenance de thèse de doctorat en droit public : Une première docteure en droit public pour Dandi Gnamou

Publié le lundi 25 juin 2018  |  Matin libre
Dandi
© aCotonou.com par CODIAS
Dandi Gnamou, Professeur agrégée en Droit Public / Relations internationales, ce vendredi 27 Mars 2015 à la Maison Des Médias Thomas MEGNASSAN, causerie débat CAFE MEDIAS PLUS SPÉCIAL 1 An
Echange autoure des themes : "La place du Bénin dans le concert des Nations : Décentralisations, Développement et élections", et La gestion de l`information par les médias en période électorale"
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L’Université d’Abomey Calavi a enregistré vendredi dernier une nouvelle docteure en droit public. C’était à l’issue d’une soutenance de thèse dirigée par la Professeure Dandi Gnamou qui met ainsi à la disposition de la communauté intellectuelle et scientifique sa première docteure. En la personne de Chérifath Bansou.

C’est derrière des acclamations nourries ce vendredi après-midi que Chérifath Bansou s’est imposée digne d’accéder au groupe des docteurs des universités du Bénin, Elle devient solennellement ainsi docteure en droit public avec la mention très honorable. Le jury en a décidé ainsi au terme de la présentation du travail de recherche de l'impétrante et dont la pertinence et l’actualité au regard du contexte ne sont plus à démontrer. Il s’agit de l’Intangibilité des frontières en Afrique avec un angle de traitement sur des cas pratiques des pays comme le Bénin, le Sénégal, le Mali et le Nigéria. En réalité, les indépendances des pays africains furent acquises sur la base des accords avec la puissance coloniale. Ainsi les nouvelles Républiques : le Bénin, le Sénégal, le Mali et le Nigéria signèrent des traités d’indépendance avec la France pour les trois premières et avec la Grande Bretagne pour la dernière. Mais les limites administratives héritées et délimitant ces nouveaux territoires, deviennent très tôt des sources de conflits frontaliers et/ou territoriaux. Afin d’éviter toute implosion et surtout tout nouveau risque de remise en cause de ses limites administratives érigées en frontières internationales, elles furent gelées en leur état initial à la date de l’accession des indépendances et ceci par le biais du principe de respect des frontières héritées de la colonisation dit principe d’intangibilité des frontières. "A travers l’application de cette norme du droit international, les Etats africains ouvraient la porte à une règle conservatoire propice aux évolutions non réfractaires à l’éventualité d’une cession, d’une adjonction de territoire et même d’une intégration régionale", a précisé Chérifath Bansou pour justifier d’entrée de jeu la pertinence de son thème de recherches. Pendant des années, elle est allée alors puiser les déterminants qui fragilisent ce principe et qui puissent justifier qu’au lieu d’être un point de départ de l’établissement de frontières stables et durables, ce principe soit devenu un but à atteindre. "Cette surestimation des fonctions du principe qui se retrouve davantage fortifiée par d’autres facteurs va conduire la résurgence des conflits frontaliers et/ou territoriaux", constate l’impétrante qui arrive à des conclusions et des solutions dans une approche innovante en rupture de ban avec la distorsion dans le principe de l’intangibilité

A l’avant-garde de cette réussite, Dandi Gnamou

Si à l’arrivée, Chérifath Bansou accède brillamment au grade de docteure, c’est alors pour avoir été évalué sur un travail étendu sur près de 1000 pages, où une batterie de constats et réflexions ont été exposées. Et ceci en amont sous la direction de Dandi Gnamou, agrégée des facultés de droit et Professeure de Droit Public à l’Université d’Abomey-Calavi. C’est d’ailleurs ce parrainage qui a donné du crédit scientifique à un travail non seulement de méthodologie et de rigueur intellectuelle. "La mise en valeur, la protection et la sécurisation des frontières africaines est une dynamique de l’intégration régionale. ‘’C’est alors une joie pour moi que l’impétrante ait travaillé là-dessus et devient ainsi ma première docteure", s’est réjoui la Professeure qui, au moyen de cette thèse de doctorat, met sur le marché intellectuel sa première docteure en tant qu’agrégée des facultés de droit. Elle en avait déjà présenté deux à l’Université de Lomé au Togo dans une codirection. De quoi venir rehausser la stature intellectuelle et la beauté académique d’une femme qualifiée à raison comme "la Marianne de la faculté de droit" de l’Université d’Abomey-Calavi et aujourd’hui conseillère à la Cour Suprême tout en restant enseignante. Il faut préciser que le jury était composé de Dodzi Komla Kooroko et Ibrahim Salami, tous des agrégés des facultés de droit et professeurs titulaires mais aussi Arsène Joël Adeloui et Kossivi Hounake aussi agrégés des facultés de droit et maîtres de conférences.

M.M
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