La loupe : Talon prépare les Législatives, l’opposition sommeille

Publié le mardi 26 juin 2018 | Matin libre

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Visite de travail du chef de l`Etat, Patrice Talon en Suisse
Mardi 22 mai 2018. Visite de travail du chef de l`Etat en Suisse à l`invitation de mon homologue S.E.M. Alain Berset, Président de la confédération Suisse.

Au moment où le Président Patrice Talon, pourtant occupé par la gestion quotidienne des affaires de l'Etat, au moment où en collaboration avec les ténors de l'Un, surtout Bruno Amoussou et Lazare Sèhoueto, il tisse la toile de la victoire pour 2019, législatives et, ou municipales, au moment où les blocs et les alliances de la mouvance se constituent, et se formalisent progressivement, même si c'est un peu discret, la coalition anti -Talon, piétine et confie son destin politique aux communiqués océaniques et ennuyeux, comme si c'est le poids et le nombre des communiqués qui permettent de gagner une élection.
Au lieu de s'organiser en gentlemen, en troupes organisées, et structurées, pour aller au front, en suscitant et provoquer des débats publics autour des thèmes liés aux actualités brûlantes désavantageuses pour le pouvoir, les ténors de l'opposition dorment profondément. Or Dieu sait que les sujets, il y en a tellement, Il y en à vendre, et à revendre. Il y en dans tous les secteurs.
Santé, marchés publics, gestion de la crise sociale, rigorisme désobligeant pour le bas peuple. Compromettant pour son petit commerce, suicidaire pour ses enfants et toute sa famille. Interdiction annoncée de l'essence frelatée, suppression de milliers d'emplois, étouffement intelligent et voilé des médias. Accaparement des' marchés publics, accaparement de tous les secteurs clés du pays. Maitrise exagérée des leviers institutionnels, étouffement des opérateurs économiques et mise sous éteignoir des grands électeurs.
Autant de sujets qui fâchent et qui peuvent faire objet d'exploitation foudroyante et déstabilisante. Face à ce tas de maldonnes, la mouvance présidentielle, court tous les risques de capitulation. Des sujets autour desquels on peut attirer la sympathie et mobiliser les désirs du peuple en sa faveur, et pourtant, on dort. On sommeille. On erre. On se trompe. On verse dans la théorie pure, une théorie qui n'impacte personne.
Quel gâchis!
Quel dommage!
Quelle perte!
Quelle occasion ratée pour éveiller la conscience du peuple, pour au moins amener des dirigeants aussi têtus à améliorer leurs performances, et réduire l'insolence et la prétention.

Dine ABDOU

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