Le CAPA béninois est souvent présenté comme un concours entouré d’une certaine mafia. Cette idée assez répandue dans le rang des auditeurs du CAPA béninois amène beaucoup à aller passer le CAPA togolais, ivoirien ou français.
Qu’il vous souvienne que l’épreuve de procédure pénale proposée par Me Prosper AHOUNOU au CAPA 2016 a été annulée. Ce qui surprend le profane c’est que deux autorités de grande renommée en droit puissent annuler une épreuve d’un concours de cette importance par un simple communiqué co-signé sans aucune motivation précise. C’est tout simplement incroyable. Cette absence de motivation d’un acte administratif a alimenté toutes sortes de polémiques. Dès lors, des rumeurs les plus folles ont circulé faisant état tantôt d’épreuve se trouvant telle que libellée sur internet, tantôt d’épreuve traitée par les apprenants et tantôt de fraude. Cette dernière hypothèse a été d’ailleurs diffusée par de nombreux journaux dont les traces sont encore sur internet.
Piqué au vif, humilié et vilipendé, Me Prosper AHOUNOU, brave avocat du Barreau du Bénin dont la réputation professionnelle et morale a été ainsi écornée, a demandé au doyen et au bâtonnier d’avoir à démentir par un autre communiqué, qu’il n’a commis aucune fraude. Rien n’y fit.
Une procédure pénale est engagée sous la forme d’une citation directe en diffamation. Elle a été retardée plus d’un an pour qu’un règlement à l’amiable soit trouvé. Rien n’y fit.
Les deux autorités poursuivies n’ont même pas daigné faire exception de vérité telle que l’exige la procédure pénale pour montrer leur bonne foi.
Plus grave, le doyen et le bâtonnier ont été régulièrement convoqués mais ils ont nargué le juge AHEHEHINNOU en ne se présentant pas encore moins se faire représentés. Coup de tonnerre, le jugement est rendu par défaut et les condamne formellement. C’est un précédent très grave pour les deux institutions qui sont sensés incarnées la rectitude en droit, la grande probité et la moralité irréprochables pour donner le bon exemple.
En fait, les deux autorités condamnés au pénal ont péché par orgueil, par méchanceté et par mépris renforcé par l’arrogance. Orgueil, pour n’avoir pas écouté toutes les voix de sagesse qui les incitaient à la prudence. Méchanceté pour avoir sali la réputation d’un homme bon, loyal, travailleur et de bonne moralité qui est en plus membre du Conseil de l’Ordre. Mépris et arrogance pour avoir refusé la main tendue par Me AHOUNOU Prosper pour un règlement à l’amiable et pour avoir nargué le Tribunal de Cotonou.
Ils ont bien cherché et mérité leur condamnation pénale : 500.000 FCFA d’amende chacun. L’honneur de Me AHOUNOU Prosper est lavé surtout le jugement est assorti d’une exécution provisoire quant à la mesure de publication.
Il y a une leçon à tirer de cette condamnation : l’exercice de tout pouvoir appelle responsabilité et sanction.