Et de deux
Patrice Talon ne démord pas. Il tient coûte que coûte à établir une nouvelle République avant la fin de son quinquennat. Quand on se surnomme ‘’Agbonon’’, ou ‘’compétiteur né’’, il est évident et presque naturel qu'il ne s’avoue pas vaincu. Dans son entourage, depuis que le projet de révision avait connu un échec, on a entendu dire, que ce n'est que partie remise. Ses proches n'ont jamais cessé de soutenir que pour rien au monde, il ne lâchera prise.
Et bien voilà!
Patrice Talon est de retour
Depuis lors, les choses ont considérablement évolué. Il inventa et parvint à réunir les députés hostiles à sa cause, et ceux favorables à son régime, dans le même creuset à l'Assemblée nationale. Ils lui ont donné le nom de BMP. Entendez, Bloc de la Majorité Présidentielle.
Au parlement, où tout se trame, après Adrien Houngbédji le Président du parlement, bras prolongé ou troisième bras de Patrice Talon, c'est le BMP qui conduit les affaires obscures de la révision de la Constitution. Les rumeurs s'ébruitent de plus en plus. En dessous du nouveau code électoral, qui fait grand bruit, il ya bel et bien l'intention de rebondir pour la deuxième fois sur le projet de révision constitutionnelle.
Seulement, selon les indiscrétions, ce n'est pas la même monture que celle rejetée par l'opposition parlementaire d'alors il ya un an.
C'est normal que l'actuel chef d'Etat, veuille tenir à sa promesse électorale. Son projet de société est essentiellement basé sur les réformes institutionnelles. Mais, l'opinion et la majorité des béninois redoutent une révision taillée sur mesure et qui n'avantage pas un seul camp. Surtout qui ne piétine pas l'intérêt général.
Va-t-on en tenir compte?
Le projet reflètera-t-il les aspirations de la majorité?
Difficile de le dire, dans des circonstances où la monture définitive n'est pas révélée au public. Même le dernier séminaire des députés sur le code électoral qui n'est qu'une passerelle, ou un alibi pour atteindre l'objectif final, n'a pu sortir le projet définitif.
Gardons le souffle.
Ne faisons pas le débat avant le débat.