Tout n’est pas sain dans la gestion du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp). Une mission d’investigation dépêchée au sein de la structure révèle de nombreuses irrégularités. Et les mis en cause répondront des faits à eux reprochés, a indiqué le Conseil des ministres de ce mercredi 27 juin.
Des sanctions administratives d’une part et des poursuites judiciaires d’autre part. C’est ce que recommande le Conseil des ministres de ce mercredi 27 juin, eu égard aux manquements à l’orthodoxie de gestion constaté par la mission d’investigation dépêchée au sein du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp). « La mission d’investigation dépêchée au Programme national de lutte contre le paludisme a révélé plusieurs irrégularités et insuffisances. Il s’agit de l’inefficacité du dispositif d’audit et de contrôle interne, des actes de mauvaise gestion financière et comptable, des actes de détournement de moustiquaires par des agents», révèle le ministre Oswald Homeky, présentant le compte rendu du Conseil des ministres. Lequel Conseil a décidé d’infliger des sanctions administratives au coordonnateur du Pnlp et à son adjoint.
Le conseil a aussi demandé la mise en œuvre des recommandations issues du rapport à savoir le remboursement contre quittance, dans le compte approprié du programme, de la somme de 8 004 000 F Cfa relative aux tickets-valeur sortis par l’assistant régisseur et gestionnaire du stock sans aucune autorisation, la justification de la somme de 56 540 000 F Cfa décaissée pour la location de magasins et le convoyage de moustiquaires, des arrondissements vers les villages, alors que l’activité n’a pas été réalisée et la mutation, en liaison avec la direction de l’Administration et des Finances du ministère de la Santé, des agents de l’Etat qui ont une ancienneté supérieure ou égale à cinq ans au sein du programme.
Par ailleurs, les agents fautifs doivent rembourser, sous le contrôle des directeurs départementaux de la Santé, en liaison avec les médecins coordonnateurs de zone concernés, des sommes représentant le coût des moustiquaires manquantes.
Comme on peut le constater, il s’agit là d’une autre affaire de prévarication des ressources publiques face à laquelle, le gouvernement ne s’est pas fait prier pour prendre des mesures idoines comme ce fut le cas dans d’autres structures par le passé. L’ambition zéro mauvaise gestion dans l’administration publique qui semble être le credo du chantre du Nouveau départ trouve une fois encore une belle justification. L’ambition d’en finir avec la mauvaise gestion est manifeste, dira-t-on aussi?