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21e session du comité intergouvernemental d’experts d’Afrique de l’Ouest: Nouveaux défis de l’intégration sous-régionale en discussion

Publié le jeudi 28 juin 2018  |  La Nation
Réunion
© aCotonou.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Réunion du Conseil judiciaire de la CEDEAO, dans le cadre de la Présidence tournante de l`institution qu`assume le Togo
Lomé, le 23 mai 2018. Hôtel 02 Février. Presidential Auditorium Evala. Réunion du Conseil judiciaire de la CEDEAO, dans le cadre de la Présidence tournante de l`institution qu`assume le Togo. Cette réunion entend procéder au recrutement des juges présélectionnés en vue de recomposer la Cour de justice communautaire pour la période 2018-2022. Né en 2006, le Conseil judiciaire de la CEDEAO est composé des présidents des plus hautes juridictions judiciaires des Etats membres de la communauté. Pendant 03 jours de travaux, ces présidents tenteront d’accorder leurs violons sur le choix des juges devant animer la Cour de justice de la communauté durant les 4 années à venir. La cérémonie d’ouverture de cette réunion a connu la présence de Pius AGBETOMEY, Ministre de la Justice du Togo, et de Robert DUSSEY, Ministre des Affaires Etrangères du Togo et de plusieurs Présidents d’Institutions de la République togolaise.
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Cotonou accueille du 27 au 29 juin, la vingt-et-unième session du comité intergouvernemental d’experts de l’Afrique de l’Ouest autour des questions sur les nouveaux défis et perspectives de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. Un thème choisi à dessein au regard des enjeux actuels de la sous-région, notamment sur le plan économique.

Trois raisons fondamentales justifient, selon le professeur Dimitri Sanga, directeur du bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission économique des Nations Unies (Cea), le choix du thème « Intégration régionale en Afrique de l’Ouest : nouveaux défis et perspectives» pour la réflexion qui mobilise à Cotonou depuis ce mercredi 27 juin, des experts ouest-africains.
La première, c’est que les tentatives en cours d’élargissement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
(Cedeao) à de nouveaux membres sont porteuses d’opportunités certes avec l’élargissement du marché sous-régional, mais également de défis et d’incertitudes quant aux implications sur les plans politique, commercial, social, culturel, sécuritaire. La deuxième raison, c'est que l’Afrique vient d’inaugurer une nouvelle ère avec le lancement officiel de la Zone de libre échange continentale africaine (Zleca) et la signature par quarante-quatre pays de l’accord y afférent. « Notre sous-région sera à l’évidence impactée par cette nouvelle donne dans les relations entre pays », indique-t-il. Enfin, la troisième raison : «à 18 mois de l’échéance de la monnaie unique sous-régionale, selon la dernière feuille de route, la Cedeoa engage la Task Force présidentielle sur la monnaie unique constituée du Niger, du Ghana, du Nigeria et de la Côte d’Ivoire à l’orienter dans sa décision qui aura des impacts sur divers plans politique, historique, économique et sociale ».
Dans cette perspective et à la lumière de tous ces défis et perspectives, la Cea, poursuit-il, a décidé d’engager les délégués invités à ces assises dans des réflexions et analyses en vue de mieux orienter et guider la Commission de la Cedeao et ses États membres vers des approches et réponses novatrices aux différents défis au bénéficie des populations ouest-africaines. «Nos pays sont loin d’être désarmés. Ils ne devraient pas non plus être envahis par le doute, le scepticisme, voire le fatalisme face aux défis susmentionnés », avertit le professeur Dimitri Sanga qui souligne la nécessité pour tous les acteurs de se focaliser davantage sur les potentialités de la sous-région et au-delà de tout le continent.
Des potentialités mais aussi des atouts, vante le directeur de la Cea qui rappelle que l’Afrique de l’Ouest a en son sein les premiers producteurs africains de pétrole et de coton, le premier producteur mondial de cacao et des producteurs majeurs de fer, d’or, de bauxite et de diamant. « Elle est dotée de ressources hydriques, de potentialités agricoles, et énergétiques avec une proportion de 60 % de sa population âgée de moins de 35 ans»; donc elle a l’opportunité de s’investir pour bénéficier du dividende démographique. A cette liste d’opportunités, il ajoute l’intégration des peuples, des cultures et langues, la proximité géographique, les passerelles en matière d’échanges et de libre circulation des personnes. Pour tirer pleinement profit de ces dotations et ressources, le maître mot sera, d’après lui, l’accélération des cadences de transformation et d’industrialisation, en vue de générer plus de valeur ajoutée, plus d’emplois pour rendre la croissance plus inclusive et résiliente. Cette session du comité intergouvernemental prévoit également de se pencher sur les défis et les perspectives de l’intégration régionale, d’examiner les rapports sur le profil économique et social de l’Afrique de l’Ouest en 2017 et des perspectives 2018 et les progrès vers la monnaie unique dans la zone Cedeao.

Débattre des récentes évolutions

« A la lumière des points inscrits au programme et au regard des résultats attendus, les travaux de cette session du Comité intergouvernemental des experts permettront de formuler des recommandations pertinentes aux Etats, à la Cea et aux institutions régionales pour une accélération de l’intégration régionale et une amélioration des conditions de vie des populations », estime le ministre d’Etat Abdoualye Bio Tchané, invité à l’ouverture officielle des travaux. Pour lui, Cotonou doit être une étape cruciale, la voie de la transformation structurelle des économies de la sous-région. Mieux, indique-t-il, cette session est un excellent prolongement des travaux de la réunion ad hoc et permettra de débattre des récentes évolutions enregistrées au niveau des différentes dimensions de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest, d’en identifier les principaux défis et leviers afin de lui donner une nouvelle dimension.
Face au contexte régional ouest-africain marqué par certains faits socio-économiques qui interpellent nos Etats et qui appellent l’attention sur le processus d’intégration régionale, Abdoulaye Bio Tchané insiste sur l’influence du poids économique du Nigeria sur les pays voisins de l’Afrique de l’Ouest, la recomposition probable de la Cedeao avec la demande d’adhésion du Maroc, de la Tunisie et de la Mauritanie, les défis sécuritaires auxquels sont confrontés les Etats avec des spécificités selon les pays, les problèmes démographiques et migratoires et les crises sociales ou politiques enregistrées dans certains pays. « Ces thématiques doivent vous inspirer dans la perspective d’amener nos Etats, à optimiser ou pessimiser, à réfréner ou accélérer, à promouvoir ou enrayer selon les différents cas et selon les effets attendus ou désirés », suggère-t-il



Josué F. MEHOUENOU
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