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Fonds national de développement agricole: 294 milliards pour financer l’agriculture sur cinq ans

Publié le jeudi 28 juin 2018  |  La Nation
L`agriculture
© aCotonou.com par DR
L`agriculture moderne au Bénin
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Les activités du Fonds national de développement agricole (Fnda) ont été lancées, mardi 26 juin dernier. Revu et mis en synergie avec les nouvelles orientations dans le secteur et en lien avec le Plan stratégique de développement du secteur agricole, il devrait faciliter les investissements structurants dans le secteur.

Créé en 2014 pour financer l’agriculture, le Fonds national de développement agricole (Fnda) a été restructuré pour être le fer de lance du financement agricole au Bénin. Le processus qui a démarré en juin 2017 a abouti mardi 26 juin dernier au lancement de ses activités.
La mission du Fnda est de «contribuer à l’amélioration des revenus agricoles et à la sécurité alimentaire par la promotion de l’investissement privé dans le secteur agricole, à travers des subventions ciblées et des instruments financiers adaptés aux besoins des filières et ce par une approche de développement participatif des filières agricoles, pour une meilleure exploitation du potentiel agricole national ».
Des défis à relever, de la vision et de la mission du Fnda découlent des orientations stratégiques. Pour les cinq années à venir, il s’agit de promouvoir une finance agricole inclusive, de renforcer la capacité d’intervention et de la crédibilité du fonds et d'appuyer la modernisation du secteur agricole. Les activités du Fonds sont évaluées pour un besoin de financement de 294 milliards F Cfa sur cinq ans, répartis sur trois guichets qui devraient permettre d’assurer la réalisation des investissements structurants, l’accès aux services non financiers et l’accès aux services financiers.
Le fonds n’étant pas une banque, elle facilitera l’accès au crédit que les banques primaires vont apporter au secteur agricole à travers la réduction des risques et bonifications des crédits. Il s’agit, à cet effet, de soutenir les acteurs des chaînes de valeurs agricoles et de leurs organisations professionnelles d’accéder auprès des banques et des institutions de microfinance à des crédits à des conditions adaptées aux besoins et aux contraintes spécifiques du secteur agricole.
Mais, selon plusieurs intervenants lors de la cérémonie de lancement des activités du Fonds, cet instrument appelle à une prospective par rapport aux expériences passées. Pour Dr. Dédjila, c’est un instrument qui invite à rendre l’agriculture plus professionnelle. Tous les acteurs sont interpellés, en premier lieu, les organisations professionnelles de producteurs agricoles et paysannes, souligne-t-il. Il explique que le Fnda invite à toujours investir dans la recherche des performances. Il souligne que le Fnda vient appuyer la volonté de chacun à rechercher le professionnalisme. Pour lui, c’est la solution pour mettre en confiance les banques qui sont frileux du fait des risques.

Créer des riches dans l’agriculture

Gaston Dossouhoui, ministre de l'Agriculture, rassure que les activités du Fnda ne vise point à prendre le risque d’aller aux petits producteurs, mais de faire en sorte que le plus petit producteur soit impacté. C’est pourquoi, dit-il, l’approche cluster est l’option choisie qui permet aux plus petits de travailler. Mais le ministre demande de ne pas réduire le développement agricole à la simple satisfaction des besoins alimentaires ou nutritionnels. « Nous voulons créer des paysans riches, le plus petit qui est là doit aussi être riche », lance-t-il pour montrer l’objectif du gouvernement. Il dit que la première dotation du fonds est de 10 milliards de francs Cfa. D’autres dotations beaucoup plus importantes seront annoncées dans les prochaines semaines.
Au terme de la présentation du Fnda, le ministre Gaston Dossouhoui affirme avoir tiré comme leçon qu’il y a longtemps que le Fonds national de développement agricole est attendu. « Il est arrivé enfin ! », se réjouissait-il mardi 26 juin à Cotonou. Ce sentiment du ministre traduit l’importance de ce Fonds attendu par tous les acteurs du secteur agricole pour qu’enfin, les banques primaires acceptent de financer leurs projets.
Le ministre affirme que ceux qui craignent le risque commencent par avoir des éléments d’amoindrissement des chocs. « Je voudrais que le Fnda amoindrisse les risques que les banquiers ont pour éviter de mettre les ressources en surliquidités dans le développement de l’agriculture », sensibilise-t-il. Faisant remarquer que l’agriculture est le moteur du développement du Bénin, il souligne que cette importance est bien confirmée dans le Programme d’action du gouvernement 2017-2021. Le premier pilier place les fondamentaux de la sauvegarde de la démocratie en priorité et en second, il y a la croissance avec trois pôles essentiels dont l’agriculture, aux côtés du tourisme et de l’économie numérique.
S’adressant à l’assistance, le ministre invite les cadres de son ministère à être des pionniers dans le secteur. « Je veux reconnaître mes cadres, les meilleurs comme de bons planteurs, comme des éleveurs modernes, comme des pisciculteurs de haut niveau », exhorte-t-il, affirmant que c’est en cela qu’ils seront reconnus désormais.
Selon le ministre, celui qui a couru le risque lui-même peut aider facilement les autres dans un conseil dédié. « Je souhaite que les conseils soient des conseils de proximité, du vécu par nous-mêmes, pour être sûrs de dire ce qu’on veut dire avec certitude et les mots justes », lance-t-il, précisant que le Fonds national de développement agricole va permettre de régler progressivement et graduellement la question de financement dans l’agriculture?

Yêdafou KOUCHÉMIN (Stag.)
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