(Le Bmp parle des 4 points justifiant l’initiative)
Le Bloc de la majorité parlementaire (Bmp) a tenu hier une conférence de presse au Palais des gouverneurs sur la révision de la Constitution. Les coordonnateurs du Bmp ont souligné les 4 points qui exigent cet exercice.
Selon les députés du Bmp, il faut consacrer dans la Constitution la suppression de la peine de mort instituée par la loi n° 2018-16 du 04 juin 2018 portant Code pénal. Cette consécration implique un amendement de l’article 15 de la Constitution. A les entendre, il est aujourd’hui important d’inscrire dans la Constitution l’obligation de promouvoir la représentativité des femmes au sein de l’Assemblée nationale et des instances de décisions. Ils ont également précisé qu’il faudra aligner les mandats et regrouper les élections pour aboutir à l’organisation d’élections générales (présidentielle, législatives et communales) afin d’éviter au Bénin d’être constamment en période de campagne électorale et lui permettre ainsi de s’atteler davantage aux tâches de développement. « Cet objectif implique que la durée du mandat des députés soit portée à 5 ans à compter de la prochaine législature ; il implique également que les élections législatives aient lieu au plus tard 90 jours après l’élection du Président de la République », ont-ils souligné. A les entendre, il faudra aussi rendre la Constitution conforme aux dispositions du Traité de l’Uemoa du 29 janvier 2003, en créant la Cour des comptes qui assure une gestion transparente et efficiente des finances publiques. Cet objectif sera atteint par la création de ladite Cour dans les articles 138 bis1, 128 bis2, 138 bis 3, 138 bis4. En conséquence, la proposition sépare les attributions de la Cour des comptes de celles de la Cour suprême. Pour OrdenAlladatin, par cette proposition de loi, la polémique sera levée. « Je voudrais insister sur la peine de mort, la promotion de la représentation des femmes. Mais pour y parvenir, il faut toucher la Constitution», a-t-il fait savoir. « Le Bmp souhaite qu'on franchisse le pas. L'occasion est arrivée pour qu'on y aille dans la paix et le consensus», déclarera André Okounlola pour sa part. «C'est une proposition d'amendement de la Constitution. C'est une initiative face à la contrainte. Le Bénin doit vivre en harmonie avec les autres pays», a-t-il ajouté pour finir.