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Le gouvernement privilégie les opérateurs privés étrangers au détriment des nationaux
Publié le lundi 14 octobre 2013   |  24 heures au Bénin


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© Autre presse par DR
Reçu par Boni YAYI, l’homme le plus riche d’Afrique Aliko Dangote promet investir au Bénin


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Depuis avril 2006, le gouvernement du Bénin a décidé de faire du partenariat public-privé, le socle du développement économique de notre pays. Mais dans la réalité, c’est le contraire qui s’observe. Tout porte à croire que les autorités béninoises semblent privilégier les opérateurs privés étrangers au détriment des nationaux

Le nationalisme ou le protectionnisme économique qui caractérise toutes les nations du monde a t-il déserté le Bénin ? C’est la question fondamentale qu’il convient de se poser suite aux différentes options économiques prises par le régime de la Refondation.

Presque tous les grands projets d’investissements sont confiés aux étrangers, au détriment des privés nationaux. Dans le secteur de l’énergie ; ce sont les chinois, les Iraniens, les Turcs et autres qui ont en charge la réalisation desdites infrastructures pour des montants que les privés nationaux peuvent réunir sans grande peine.

A 150 milliards de francs, le Nigerian Aliko Danngote a déclaré à la fin de sa séance de travail avec les membres du gouvernement le vendredi dernier, que son groupe envisage construire une centrale électrique au Bénin. Les conventions ont même été signées. Pour un tel montant les privés béninois n’étaient-ils pas en mesure de réunir la somme pour réaliser cette infrastructure ?

Il en est de même pour le projet de construction des usines de fabrication d’alcool par l’investisseur Indien Shuvendu S. Mohanty, Président de la compagnie Infra Skipper.


La fuite des capitaux

La conséquence directe de cette approche du gouvernement béninois est la fuite des capitaux. Un étranger qui investit au Bénin va rappatrier les bénéfices chez lui. En revanche, privilégier les nationaux permettrait de réinvestir les bénéfices engrangés dans l’économie nationale. C’est ce qui se fait partout dans le monde. Chaque Etat prend des initiatives internes dans un cadre législatif bien défini pour mieux protéger ses nationaux, contre le phénomène de la mondialisation.

Dans certains Etats, les opérateurs étrangers sont tenus de s’associer à des privés locaux dans une proportion de 48% - 52% ou 52% contre 48%. Mieux, dans des secteurs, tels que l’agriculture et le commerce seuls les nationaux peuvent exercer.

Au Bénin, rien de tout cela n’existe. Le cadre réglementaire partenariat public-privé envoyé au Parlement ne prend aucune initiative en vue de proteger les opérateurs économiques nationaux.

Les nationaux souffrent le martyr


Depuis 2006, combien d’opérateurs écnomiques nationaux ont eu à accompagner le Chef de l’Etat dans ses nombreux voyages pour discter avec leurs paires ? Et pourtant, le Gouvernement fait l’apanage du partenariat public-privé.

Le climat des affaires est morose sous le régime de la Refondation, malgré les efforts pour assainir le cadre législatif et réglementaire. Des tensions stupides et inutiles règnent entre les opérateurs économiques d’une part et entre l’Etat et le monde des affaires d’autre part.


La crise à la CCIB, le bras de fer Gouvernement-Patronat etc... sans oublier les multiples contentieux entre le l’Etat et la majeure partie des grandes entreprises, ne sont pas de nature à ramener la sérénité dans le monde des affaires et à rendre compétitive l’économie nationale.

Nos dirigeants auraient-ils un problème avec la prospérité du Bénin ? Car c’est de cela qu’il s’agit.


Une situation qui a poussé un doyen à s’exprimer en ces termes : ’’ c’est bien de vouloir remplacer les nationaux par des étrangers. Mais quand fera un oiseau qui veut se poser dans une maison et qui constate qu’on s’en prend à ses paires qui vivent dans cette concession ?

Ainsi, se résume la situation économique du Bénin ces temps-ci.


Le Cas Dossou Samuel


Depuis quelques semaines et pour la deuxième fois consécutive, le Chef de l’Etat a profité d’une seance de travail avec le PDG du groupe Bolloré pour soumettre à ce dossier des projets dont notre compatriote samuel Dossou est promoteur. Des projets de développement dont la mise en oeuvre devrait permettre à notre pays de vaincre la pauvreté et de hisser sa croissance économique parmi les plus performants du contient. Mais depuis environ cinq ans, tout est bloqué et personne ne peut dire avec exactitude ce qui se passe.

Dans le souci de contribuer au développement de sa terre natale, le PDG du groupe PETROLIN, Monsieur Samuel DOSSOU-AWORET, à travers ses filiales Pic Network Limited (société de droit mauricien) et Pic International SA (société de droit béninois), a conçu un modèle de développement sous régional qui s’appuie sur :

- Un port en eau profonde, pétrolier, minéralier et commercial à Sèmè-Podji (Bénin) ;

- Une infrastructure ferroviaire opérationnelle de Cotonou à Parakou avec une extension prévue de Parakou à Dosso et Niamey (Niger) ;

- Autant de ports secs que de besoin, notamment les ports secs de Parakou et Dosso ;

- Un aéroport international à Kraké, à la frontière entre le Bénin et le Nigéria.


Dans le cadre de tous ces projets, le groupe PETROLIN a gagné l’appel d’offre bi-étatique Bénin-Niger sur la concession ferroviaire relative à la réhabilitation, à la construction des voies de chemin de fer Cotonou-Dosso-Niamey et à la gestion du même réseau ferroviaire. La lettre de notification de l’adjudication de la concession à Pétrolin signée par les deux Etats le 22 juillet 2010 a permis à Petrolin de continuer son soutien apporté au réseau ferroviaire Bénin-Niger, en attendant la finalisation de la Convention Particulière Ferroviaire.

A ce jour, soit près de trois ans après, la convention de mise en concession n’est toujours pas signée. Mais depuis un moment, il est curieux de constater que le Chef de l’Etat en personne a soumis ce meme projet au PDG de Bolloré.

Toute chose qui a fait dire dans la presse que Boni Yayi veut dribbler Monsieur Samuel Dossou... Et les intérêts du Bénin


Comment peut-on soumettre à un investisseur étranger un projet pour lequel un fils du terroir est adjudicataire ? Quels sont les raisons qui justifient ce comportement incompréhensif du gouvernement Béninois ?

En attendant les explications approfondies , l’on pourrait alors se demander si le gouvernement sert les opérateurs privés nationaux ou étrangers ?

Judicaël ZOHOUN

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