Les propositions d’amendement de la Constitution initiées par 8 députés à l’Assemblée nationale étaient hier au cœur de l’émission ‘’90 minutes pour convaincre’’ de la radio nationale. A ce sujet, Me Abraham Zinzindohoué, Président du Parti de la Renaissance du Bénin était face au juriste Serge Prince Agbodjan pour décrypter lesdites propositions. Me Abraham Zinzindohoué a fait comprendre que ces amendements lèvent l’équivoque sur une révision opportuniste de la Constitution. Selon lui, les députés de la minorité parlementaire ne doivent plus douter des motivations qui sous-tendent la proposition. En effet, 8 parlementaires ont proposé la semaine dernière 4 points de la Constitution à toiletter. Il s’agit de la suppression de la peine de mort, de la promotion de la représentativité des femmes au parlement, de l’alignement des mandats et le regroupement de toutes les élections et de la création de la cour des comptes. A en croire l’ancien président de la Cour Suprême, cette démarche est à saluer. La preuve, un document publié en 2003 a clairement signifié qu’« On ne peut déflorer la Constitution de 1990 qu’en opérant par des amendements car, en voulant faire une révision massive, on peut se heurter à beaucoup de problèmes et cela a été le cas la dernière fois. Mais, cette fois-ci, c’est une révision ciblée… ces propositions ont plus de chance d’aboutir parce qu’elles doivent être considérées comme une initiative salutaire plutôt qu’une manœuvre politique présidentielle », a-t-il dit. Il a invité les députés de la minorité parlementaire à faire preuve de discernement et à travailler pour l’intérêt supérieur de la nation. Selon lui, le monde évolue à grande vitesse et il est important de se mettre au pas. « Les amendements proposés visent des questions d’ordre technique. Les problèmes de type technique sont principalement d’ordre juridique. Il s’agit essentiellement de la mise en conformité de la Constitution aux différents traités et accords internationaux auxquels le Bénin a souscrit et qui ont une valeur supérieure. Il peut également s’agir de la prise en compte d’un certain nombre de décisions de la Cour constitutionnelle … », a-t-il ajouté.
Patrice SOKEGBE