L’Université de Parakou a servi de cadre, samedi 30 juin dernier, à la célébration de la journée de la renaissance scientifique de l’Afrique. A cette occasion, les participants ont été conviés à réfléchir sur le thème « Rôle des acteurs dans le financement de la recherche scientifique et de l’innovation ».
Depuis l’instauration de la Journée de la renaissance scientifique de l’Afrique au Bénin, c’est la première fois que sur le plan national, l’Université de Parakou a abrité, les manifestations initiées dans le cadre de sa célébration. Instituée depuis 1987 par les chefs d’Etat africains, cette journée vise à amener leurs pays à accorder désormais une grande attention aux recherches scientifiques et techniques. Il faudra également les encourager à beaucoup y investir.
Des réformes et projets, a assuré le directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Bienvenu Koudjo, ont déjà été mis en place par le gouvernement. Il les a exposés à l’assistance. Cette volonté, a-t-il insisté, s’est traduite par la mise en place de la cité internationale de l’innovation et du savoir baptisée Sèmè City. Elle comprendra, en dehors des écoles et centres de formation techniques et professionnels, des centres et laboratoires de recherches, ainsi que des incubateurs et startup innovantes pour l’implantation des entreprises de pointe dans tous les secteurs de développement. Selon Bienvenu Koudjo, c’est pour garantir la croissance économique et le bien-être des populations béninoises. Il cite également la création de l’Agence béninoise pour la recherche et l’innovation. Elle est destinée à restructurer l’ensemble du système de recherche afin de mettre un terme à la dispersion observée sur le terrain.
Le directeur du Centre béninois de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Marc Kpodékon, a quant à lui saisi l’occasion pour présenter les résultats des recherches et des activités menées ces dernières années au Bénin. En matière de sécurité alimentaire, il a rappelé la formulation des aliments à base des produits locaux pour l’alimentation des poissons. Dans le domaine de l’énergie, il n’a pas occulté l’étude portant sur la fabrication de l’énergie électrique au Bénin, à partir de la conversion de celle marine. Pour ce qui est de l’énergie renouvelable, a-t-il fait remarquer, de nombreuses recherches ont également été effectuées. Avant lui, Prosper Gandaho s’est réjoui du choix porté sur l’Université de Parakou dont il est le recteur.
Une conférence-débat inaugurale sur le financement de la recherche scientifique au Bénin a été donnée. Elle a porté sur le rôle des acteurs qui y sont impliqués. Des expositions sont également prévues pour agrémenter la journée.