Décédé jeudi 3 mai dernier, l’artiste Michel Akodjènou plus connu sous le nom de Capitaine Amikpon a été inhumé, samedi 30 juin dernier à Porto-Novo. Cette inhumation a été précédée, la veille, de la cérémonie d’hommage à lui rendu par ses collègues et les mélomanes à la Maison des jeunes de Porto-Novo. La cérémonie d’hommage a été organisée par la section départementale de l’Ouémé/Plateau de la Confédération nationale des artistes musiciens traditionnels du Bénin (Conamutrab) en collaboration avec le bureau national. Il a connu la présence de plusieurs artistes dont Gbessi Zolawadji, Pi-Disymph, Ricos Campos, Vivi International, Tcheffon (fils de Yédénou Adjahoui), Aloè Super et bien d’autres.
Tous ont tenu à dire adieu à leur ancien confrère rappelé à Dieu à l’âge de 74 ans et dont le corps a été exposé pour la circonstance.
Albert Coffi Bessanvi alias Gbessi Zolawadji et Symphorien Zanklan alias Pi-Di Symph, au nom respectivement des bureaux national et départemental de l’Ouémé/Plateau de la Conamutrab (creuset des musiciens traditionnels du Bénin), ont tous témoigné des qualités et du professionnalisme de Michel Akodjènou alias Amikpon, auteur, compositeur et chanteur traditionnel avec plus de quarante années de carrière musicale principalement consacrée aux rythmes « Gbon » et « Kpalon’go». Il est d’ailleurs le précurseur de ces deux genres musicaux très prisés surtout dans la région de l’Ouémé/Plateau. « Nul besoin pour nous de vous rappeler la meilleure qualité des œuvres de Michel Akodjènou et le talent pointu avec lequel elles furent composées. Tous, nous sommes parfaitement d’accord sur ce que l’artiste, celui que nous pleurons ces jours, de son vivant, n’avait pas manqué de visibilité ni ici ni ailleurs. Amikpon avait atteint une très noble notoriété et était déjà reconnu comme un élément essentiel et marquant du monde de l’art et particulièrement de la musique traditionnelle du Bénin», vante Pi-Di Symph. Tous ces mots élogieux font dire à François Ahlonsou, deuxième adjoint au maire de Porto-Novo, que la disparition d’Amikpon est une grande perte pour le monde artistique béninois et surtout pour la ville capitale.
Il faut noter que quelques heures avant la cérémonie d’hommage, vendredi 29 juin dernier, le ministre chargé de la Culture était dans la maison mortuaire à Porto-Novo. Oswald Homéky a présenté aux familles éplorées les sincères condoléances du gouvernement et leur a remis le soutien symbolique de ce dernier pour les obsèques de l’illustre artiste défunt.