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Editorial : S’il n’y avait pas eu grève !

Publié le mardi 3 juillet 2018  |  Fraternité
Grève
© ABP par DR
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Ce qui était redouté, arriva. Inondation de centres de compositions, la veille des examens, et changement de dernières minutes pour des candidats au Certificat d’études primaires 2018. A Cotonou, l’exemple des infortunés enfants, préalablement logés à Ayélawadjè 1 puis, après les pluies diluviennes du samedi au dimanche, rapatriés au Complexe scolaire Bon Berger pour leur Cep, donne à réfléchir. Problèmes d’organisation, manque d’anticipation mais surtout, personne n’oublie que ce méli-mélo, préjudiciable aux enfants, est l’autre conséquence de la grève qui a longtemps paralysé le secteur éducatif.
En principe, si tout s’était passé comme prévu, depuis mi-Mai, les enfants auraient fini de composer. Justement, ce mois pour les examens et le démarrage des cours en septembre avaient été retenus à dessein. Mais hélas ! Syndicalistes et gouvernement en ont décidé autrement. Imaginons encore une averse comme celle de samedi-dimanche…Ce serait tout simplement la catastrophe. Désormais, sans possibilité de contourner le piège des pluies, avec une météo plutôt défavorable, il faut implorer le ciel que le pire n’advienne.
Malheureusement, à toujours tirailler sur des détails, la situation n’est pas des plus enviables. Ainsi, l’accumulation des facteurs contre-productifs notamment les grèves, les inondations, pour ne pas dire l’exposition des candidats aux aléas climatiques au cours des examens de ce mois de Juillet, n’augurent rien de bon.
En somme, les conditions idoines pour que les candidats composent en toute sérénité ne sont pas réunies. S’il n’y avait pas eu grève, l’inondation ne se serait pas invitée dans l’organisation des examens pour les perturber. Et si effectivement, le chronogramme scolaire avait été respecté et les compositions terminées en mai, de la problématique des eaux dans les centres d’examens, personne ne s’en soucierait.
Pourtant, à l’analyse, il y a maldonne quelque part. Car, bel et bien, presque tous les quartiers de Cotonou et environs sont inondables. Mais, que des infrastructures socio-communautaires se retrouvent dans des bas-fonds, c’est une toute autre histoire. Que les organisateurs des examens en viennent, même en ces temps de pluie, à les choisir comme des centres d’examens, il est clair que c’est parce que les possibilités sont très limitées. A la vérité, tant que l’assainissement de nos villes et de nos agglomérations laissera à désirer et qu’en plus, il y a des périodes où régulièrement il pleut des cordes au Bénin, autant éviter qu’elles coïncident avec l’organisation des examens. Sans quoi, les mêmes causes produiront les mêmes effets.
Alors, il reste, pour éviter d’empiler les désagréments occasionnés aux candidats, que les acteurs du monde éducatif prennent leurs responsabilités. S’ils ont été, une fois de plus, témoins de la quantité d’eau versée à Cotonou et du cafouillage, par endroits, dans l’organisation du Cep, c’est le moment plus que jamais qu’ils fassent leur examen de conscience et qu’ils s’obligent, le plus tôt que possible, à aplanir les divergences. Mais grève et toujours grève, à la fin, ce sont nos enfants, ou si vous voulez l’avenir du Bénin, qui sont formés au rabais et qui composent les pieds dans l’eau. Forcément, il y a moyen de faire autrement et ensemble, il faut qu’on y milite.
Angelo DOSSOUMOU
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