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En vérité : Amousou libère la parole

Publié le mercredi 4 juillet 2018  |  Fraternité
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Ce fut un grand moment de télévision. Bruno Amoussou face à ses compatriotes, cela n’arrive pas souvent. Après s’être emmuré dans un long silence, l’homme a attendu de souffler sa 79ème bougie pour se prêter à nouveau à cet exercice médiatique. Au lendemain de cet anniversaire, le « renard de Djakotomey » est sorti de sa réserve. Sur ce coup, ce vieux briscard de la scène politique nationale, soutien affiché du chef de l’Etat, s’est appesanti sur l’opportunité des réformes. Co-initiateur de la proposition d’amendement de la Constitution déjà validée par la commission des lois de l’Assemblée nationale, le leader du Parti social démocrate s’est voulu rassurant. Avec son éternel sourire en coin, il s’est notamment appesanti sur l’amendement portant sur l’alignement des mandats présidentiel, législatif, municipal, communal et local. Cette modification projetée vise à libérer le Bénin du piège constant des années électorales dans lequel il est enfermé depuis 1991.
« Un vieil homme assis voit plus loin qu’un jeune debout ». Fort de ce proverbe Burkinabé, Bruno Amoussou qui connait les rouages de la vie politique et institutionnelle béninoise, envisage un bouleversement des habitudes. Pour donner plus de chance aux gouvernants de réfléchir sereinement et objectivement aux difficultés du pays, l’homme propose que les mandats soient alignés afin que les élections se tiennent à échéances régulières au cours d’une seule année. Le reste du temps devant servir à penser et à agir développement. Convaincu que le système actuel qui occasionne l’organisation de diverses élections de manière répétée presque chaque année porte préjudice au pays, le porte-étendard de l’Union fait la nation invite les Béninois à adhérer à la réforme projetée. Bruno Amoussou, qui prône la stabilisation du calendrier électoral, ne jure que par l’allongement du mandat des députés de 4 à 5 ans.
Le débat des amendements constitutionnels en cours devra se faire dans la sérénité, car dépourvu de tout esprit de complot, martèle l’invité qui invite ses compatriotes à élever le niveau de leurs consciences. « Il ne s’agit pas d’une révision pour le principe, mais d’un procédé pour régler des problèmes précis », estime le « dadjè national ». Ce dernier, connu pour sa verve, n’a pas tari d’arguments pour justifier la pertinence des autres réformes à l’actif du gouvernement. C’est un secret de polichinelle que Bruno Amoussou soutient les actions de l’Exécutif. Il n’a pas démenti cette assertion. Lui qui estime que la polémique relative au recours à une mission Belge pour la gestion déléguée du port autonome de Cotonou n’a pas sa raison d’être. Car ce choix opéré par le gouvernement est motivé par le souci de la performance, de l’efficience et de l’efficacité. Sans détour, le leader du Psd argue qu’il appartient aux experts béninois de maîtriser assez vite le procédé d’implantation d’une structure de gestion rationnelle du port pour écourter le séjour des étrangers dont la présence dérange si tant.
Evoquées par nos confrères de la télévision nationale, les questions relatives à la réforme du code électoral, du système partisan, de la hausse de la production cotonnière, de la lutte contre la corruption et l’impunité, du renchérissement du coût des tarifs pratiqués dans les postes de péage et de pesage ont été décortiquées par l’invité qui croit dur comme fer que tout cela rentre dans le cadre de la promotion de l’intérêt supérieur de la nation. Convaincu que le Bénin est sur la bonne voie, Bruno Amoussou demande à ses compatriotes d’adhérer à la politique d’austérité décrétée par le gouvernement et demande expressément aux travailleurs de prendre fait et cause pour l’éthique et la morale. Patrice Talon peut se frotter les mains. Il ne pouvait pas trouver mieux que Bruno Amoussou pour l’épauler dans ses choix de gouvernance.
Moïse DOSSOUMOU
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