Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Adjinakou N° 2312 du 11/10/2013

Voir la Titrologie

  Sondage



 Autres articles



Comment

Société

Surenchère dans la contribution scolaire : qui entretient l’escroquerie dans les écoles ?
Publié le lundi 14 octobre 2013   |  Adjinakou


Education
© Autre presse par DR
Education nationale : Les directeurs d`écoles et enseignants de la circonscription scolaire 1, 2 et 3 d`Abomey-Calavi et Sô-Ava ont décidé de fermer les salles de classe


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Les frais de scolarité dans les collèges du Bénin fixés par un arrêté ministériel varient d’une école à une autre. Sous le couvert de diverses raisons, les chefs d’établissements s’adonnent à une rançon éhontée soumettant ainsi les parents d’élèves à de nouveaux faux frais. Une nouvelle forme de corruption qui semble être encouragée par les cadres du ministère de l’enseignement secondaire dont le mutisme parait suspect.

Pour éviter la disparité dans les écoles, le gouvernement à fixé le montant de la contribution scolaire par département. Mais les responsables d’établissements publics ne respectent pas toujours ces montants fixés par l’autorité centrale. Et pour justifier leur forfait, les chefs d’établissement avancent des raisons qui ne convainquent pas toujours.

De 14.000f de façon officielle, la contribution scolaire est passée très tôt à 17.000f voire 18.000f dans les collèges d’enseignement général publics. Sans compter que les parents d’élèves sont également amenés à souscrire pour un droit d’inscription et de réinscription, des frais de formation en informatique, et la participation pour la réfection de l’établissement.
Du coup, les parents d’élèves qui priaient déjà de tous leurs vœux la généralisation de la gratuité de l’enseignement décrétée au primaire se voient lésés. Mais les chefs d’établissement ne voient pas les choses de la même manière.


Subventions
Selon leurs explications, les faux frais perçus chez les parents d’élèves se justifient bien. Pour preuve, le gouvernement ne s’acquitte pas de ses obligations vis-à-vis des écoles. A en croire un chef d’établissement qui a requis l’anonymat, la seconde tranche de la subvention scolaire de l’année scolaire précédente n’est pas toujours versée aux écoles. Mieux, les subventions de cette nouvelle année scolaire ne leur parviendront que vers la fin du premier trimestre. Comment fonctionneront-ils alors que les activités pédagogiques doivent se dérouler normalement ? Doivent-ils sortir les sous de leur poche pour faire face aux besoins élémentaires tels l’achat du matériel, de mobiliers et surtout répondre aux impératifs liés aux infrastructures scolaires ? s’est demandé notre interlocuteur.


Inconséquence
Même si la plupart de responsables d’établissements approchés ont tenté de se dédouaner, une question est demeurée sans réponse. Ce qui relance d’ailleurs tout le débat. Les subventions tardent à être versées aux écoles et les responsables se créent de moyens pour faire face aux premières dépenses. Mais lorsque ces directeurs d’écoles entreront en possession desdites subventions, restitueront-ils les sommes d’argent indûment perçues chez les parents d’élèves ? A quoi serviront les subventions si les parents d’élèves ont déjà souscris pour le financement de quelques besoins ?

A bien y voir, le rançonnement dont sont victimes les parents d’élèves engage la responsabilité des autorités béninoises en charge de l’éducation nationale. Si non comment comprendre que des responsables de collèges se permettent de se fixer, de façon fantaisiste, les frais de scolarité qui pourtant sont régis par un arrêté ministériel ? Quel suivi fait-on du respect et de l’application des dispositions de l’arrêté ministériel ? Même les associations de parents d’élèves censées défendre les intérêts des parents d’élèves semblent être infectées. En somme, le gouvernement via le ministère de l’enseignement secondaire devra prendre ses responsabilités afin de couper cours au rançonnement dont sont victimes les parents d’élèves dans les collèges. Une réforme qui permettra non seulement de donner un sens à la gratuité de l’enseignement prônée par le chef de l’Etat, mais aussi et surtout de soulager la peine des pauvres parents d’élèves.


Vitali Boton

 Commentaires