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Editorial : L’enjeu et non un faux jeu !

Publié le jeudi 5 juillet 2018  |  Fraternité
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Fair-play, intégrité et objectivité. Jour J pour l’étude de la proposition de modification de la Constitution et jour décisif pour qu’à l’Assemblée nationale, les députés hissent haut ces mots. Au-dessus de la mêlée, ils sont d’abord appelés à regarder l’avenir du Bénin et non se cramponner aux aléas du présent. Entre leurs mains, un horizon radieux qui peut s’ouvrir et une nouvelle page de notre histoire démocratique à écrire. Sans ratures, elle devrait décrire notre engagement à suivre la marche du monde. Et comme le Bénin n’est pas un pays fermé, il est temps qu’il s’ouvre aux réalités économiques de l’heure et à l’implication de la femme dans la gestion des affaires publiques.
Mais aujourd’hui, tout ceci ne dépend que du vote de 82 députés qui nous représentent à l’hémicycle. S’ils sont, comme des Organisations de la société civile, pour la création de la Cour des comptes, ils nous le diront. S’ils sont contre une meilleure représentativité des femmes au parlement, on le saura. S’ils sont aussi pour des élections générales et davantage de disponibilité des masses laborieuses pour les tâches de développement, à eux de jouer. Seulement, la monotonie tue. Assez, la Constitution du 11 décembre 1990 nous a sauvés. A présent, il faut l’aider à mieux nous accompagner. Et ça passe nécessairement par une révision.
Maintenant, et nul ne l’oublie, le parlement est le haut lieu de la politique. Au Bénin, il l’est encore plus. Alors, souffrons, quelle que soit la pertinence de la proposition de révision de la Constitution, que des esprits malins aillent chercher des poux sur des têtes rasées. D’ailleurs, ça n’étonnerait personne, malgré les assurances du président Bruno Amoussou, qu’à l’occasion du vote de la proposition de révision à l’Assemblée nationale, le règlement de compte prime sur l’essentiel.
Des amalgames et de l’indifférence à une vision prospective, je les vois d’ici, sous le couvert de l’aigreur et d’une opposition à un homme. Sinon, des excuses d’objections, au point de dégager une minorité de blocage contre la proposition des huit députés, cette fois-ci, ce serait vraiment étrange. En principe, ne serait-ce que pour la création de la Cour des comptes, l’unanimité devrait se dégager. Il n’y a pas si longtemps, la minorité d’aujourd’hui, hier, majorité au parlement, en faisait une priorité. En toute logique, ce jour, elle ne devrait pas ravaler ses vomissures.
En définitive, après avoir pesé le pour et le contre, il y a de bonnes raisons de faire confiance aux députés pour qu’ils démêlent le vrai du faux. Ce qui est sûr, cette révision, ça passe ou ça casse. Mais désormais, derrière le risque d’un troisième mandat ou d’un pouvoir renforcé du chef de l’Etat, personne ne se cachera. Et si, malgré cette initiative parlementaire, il y en a qui veulent tabler sur leurs ressentiments pour ne pas opérer un vote positif pour la proposition de leurs collègues, courage à eux. Au bout, ils porteront sur leur conscience le sacrifice des opportunités à saisir par leur pays. N’est-ce pas un poids énorme ?
En tout cas, sous le prétexte de la politique, tout n’est pas permis. Alors, que nos députés qui ont le sens inné de l’intérêt général nous aident à briser les chaînes du passé. A 100%, c’est possible et c’est urgent.
Isac A. YAÏ
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