Après un premier financement d’un montant de 251 millions de francs Cfa, en 2016, la Fondation des Savanes ouest-africaines vient d’apporter un deuxième financement pour la protection du parc national de la Pendjari pour un montant de plus de 311 millions de francs Cfa. C’était ce mercredi 4 juillet à Cotonou, à travers une signature de la Convention de subvention dans le cadre d’un accord-cadre de partenariat entre ladite Fondation, l’African Parks Network et l’Agence nationale de promotion des patrimoines et du développement du tourisme (Anpt).
Le développement de l’industrie touristique au Bénin qui constitue une source de revenus pour l’économie béninoise continue d’attirer l’attention des organisations non gouvernementales et autres structures de financement. Dans le cadre de la conservation de la biodiversité et du développement de l’industrie touristique, trois institutions se donnent la main sous l’égide du ministère du Cadre de vie et du Développement durable.
Le contexte dans lequel se trouvent les parcs nationaux du Bénin, selon la présidente du Conseil d’administration de la Fondation des Savanes-ouest africaines (Fsoa), Aline Odjè, n’autorise pas son organisation à prendre beaucoup de temps à intervenir. C’est pourquoi, elle a accordé une première subvention de 311 249 629 francs Cfa à African Parks Network (Apn) au profit du Complexe parc national de la Pendjari dont il a le mandat décennal de gestion depuis le 24 août 2017. Ce financement permettra de prendre en charge les Rangers dans le cadre de leur formation, l’alimentation de patrouilles et émoluments et la construction d’infrastructures.
« A travers les actes de signature, nous allons commencer une collaboration inédite dans l’histoire de la gestion des parcs nationaux », a souligné la présidente du Conseil d’administration de la Fsoa. Elle estime que les aires protégées sont les garants de la préservation d’un patrimoine collectif. Un patrimoine qui est encore lourdement impacté par le développement de la civilisation béninoise.
Après avoir apprécié la mission de la Fsoa, l’ambassadeur de la République d’Allemagne, Achim Troster, dira que le parc national de la Pendjari constitue l’une des attractions les plus importantes du complexe
W/Arly/Pendjari (Wap), au regard de sa richesse en espèces végétales, d’oiseaux, de gros herbivores ainsi que de prédateurs. Cette riche biodiversité, selon lui, mérite une vigilance et un renforcement de la surveillance pour faire face aux facteurs qui la menacent et qu’on aimait voir maîtrisés.
La Fsoa par cette première convention de subvention, vient soutenir les efforts du gouvernement, se réjouit le ministre du Cadre de vie et du Développement durable, José Tonato. Pour lui, le gouvernement a déjà mis à la disposition de l’Apn, 3,3 milliards de francs Cfa pour accompagner les cinq premières années de la délégation de gestion à travers l’Agence nationale des patrimoines et du tourisme.
« Je reconnais bien l’importance des ressources financières adéquates, stables et prévisibles, et de leurs rôles dans la conservation et la gestion durable des réserves de faune et dans les démarches communes en matière d’atténuation et d’adaptation pour la gestion intégrale et durable des forêts », déclare José Tonato. La réserve de faune de la Pendjari est considérée comme une zone de concentration des interventions de la Coopération allemande, ajoute-t-il. Mieux, ses appuis vont se perpétuer à travers ses contributions au capital de la Fsoa. Au nom du gouvernement, il a salué le dynamisme de la Coopération entre le Bénin et la République fédérale d’Allemagne dans le secteur stratégique de la conservation de la biodiversité.