Le ministre des Infrastructures et des Transports, Alassane Séidou, s’est rendu, ce mercredi 4 juillet au poste de péage et de pesage d’Ekpè. Une occasion pour lui d’instruire le directeur général du Fonds routier pour l’application rigoureuse des décisions prises par le gouvernement et relatives à l’augmentation des frais de péage et de péage/pesage des véhicules sur les axes routiers.
Depuis le 1er juillet, le tarif au niveau des postes de péage et de pesage est passé du simple au double, suscitant de vives réactions. Le ministre des Infrastructures et des Transports, Alassane Séidou, s’est rendu au poste péage d’Ekpè, ce mercredi 4 juillet, pour constater de visu l’application de cette mesure. Les recettes du poste de péage/pesage d’Ekpè ont connu une croissance depuis l’application de la mesure du gouvernement. De 3 millions par jour au départ, le poste de péage d’Ekpè enregistre une recette journalière de 6 millions après l’informatisation du système fin juin dernier par Homintec group engineering services.
« Depuis quinze ans, les tarifs au niveau des postes de péage et pesage sont restés les mêmes alors que le coût de l’entretien et de la construction des routes a plus que doublé. Or, il faut des ressources pour entretenir les routes », a laissé entendre Alassane Séidou, pour justifier l’augmentation des frais de péage et de pesage par le gouvernement. « Nous devons être attentifs à la construction et à l’entretien de nos routes afin d’éviter les insécurités routières ainsi que les cas d’accidents induits par l’état dégradé des routes », a-t-il souligné.
« Le gouvernement du Nouveau départ s’est inscrit dans cette dynamique-là. Et pour construire ces routes, il faut beaucoup de ressources », a assuré le ministre, soutenant qu’il y a quinze ans, seulement 400 millions F Cfa pouvaient servir à construire un kilomètre de route, alors que de nos jours, il faut plus d’un milliard pour le faire. Ainsi, l’apport des populations souhaité par les partenaires ne sera pas substantiel si le tarif reste inchangé. D’après l’étude des cadres, souligne le ministre, pour que l’apport des populations soit substantiel, il faut que les usagers de la route apportent trois à quatre fois ce qu’ils apportaient avant l’augmentation. Ce dossier a été présenté en Conseil des ministres. Mais le chef de l’Etat n’admet pas de faire passer le tarif du simple au quadruple, mais plutôt au double, pour éviter les grincements de dents, rapporte Alassane Séidou. Et le consensus a été trouvé, d’après lui, avec les responsables de syndicats qui ont donné leur accord à cette mesure.
Assujettis au péage
Le Fonds routier étant un maillon essentiel pour le ministère des Infrastructures et des Transports qui doit assurer la visibilité du Pag dans la construction et l’entretien des routes, son rôle est déterminant. « Vous devez mobiliser les ressources pour l’entretien des routes, encore que ces ressources ne suffisent pas pour assurer l’entretien des routes, mais nous avons besoin de ces ressources-là », a fait savoir le ministre Alassane Séidou dans la salle de conférences du Fonds routier. « Non seulement vous mobilisez les ressources, mais vous devez aider à contrôler la charge et à éviter les surcharges. Parce que l’ennemi de la route, c’est la surcharge », a-t-il confié.
Le ministre a affirmé que désormais, tout le monde est logé à la même enseigne par rapport au péage. Les fonctionnaires en mission, les ministres… doivent payer les frais de péage comme tout le monde. Seuls les véhicules de la police, des sapeurs-pompiers, les ambulances, les cortèges du président de la République et de l’Assemblée nationale ainsi que les véhicules de la sécurité et ceux des véhicules militaires sont exemptés de ces frais. « Il faut que tout le monde contribue à l’entretien de la route, car nous sommes convaincus que le développement passera par le réseau routier », indique Alassane Séidou. Le directeur du Fonds routier est invité à veiller à l’application stricte des mesures?